L'énergie du désir pur, c'est la Kundalini


« Or la Kundalini, comme nous le voyons, est la puissance du désir pur, elle ne veut rien sauf vous donner la Réalisation du Soi. Des deux autres pouvoirs, l'un d'eux est le désir mondain. Ce désir mondain, s’il ne devient rien d’autre qu’un désir pur, alors la Kundalini n’a pas de problèmes venant du côté gauche. Mais si ce n'est pas un désir pur, mais plein d'autres désirs, par exemple, le premier désir des êtres humains, qui vient de l'animal Je pense, c’est la nourriture, vouloir des aliments pour se nourrir.

Mais les êtres humains ne prennent pas de la nourriture simplement pour se nourrir, mais aussi pour le goût de celle-ci, ou pour sa beauté, cela opère automatiquement en eux. C'est pourquoi nous courons après le repas qui est très bon, savoureux, nous avons toutes sortes d'idées (à ce sujet). Et il n'y a pas de normes : quelqu'un peut aimer ceci, quelqu'un cela. Mais celui qui comprend que le goût de la nourriture n'est pas important et peut mettre (cette idée) en pratique, alors cela fonctionne, cela réussit parce que le plus basique des désirs qui est la nourriture, se trouve sous votre contrôle.

Si vous pouvez parfois vous passer de nourriture, pas pour Dieu bien sûr mais pour vous-même, Dieu ne veut pas que vous jeûniez; si vous pouvez vivre sans nourriture, si vous pouvez apprécier n’importe quelle sorte de nourriture, alors vous avez fait beaucoup pour améliorer le chemin de la Sushumna (du canal central) pour la Kundalini.

J'ai vu, dans de nombreux cas, que la Kundalini ne s’élève tout simplement pas. Elle ne s'élève pas, même si elle s'élève, elle retombe. Cela arrive quand une personne est trop faible envers elle-même, quand elle pense tout le temps à des choses qui n’ont pas une grande importance pour la spiritualité. »
Shri Mataji Nirmala Devi, Adi Shakti puja, Cabella, Italie, 04/06/1995

Le désir pur est celui d’évoluer spirituellement. Il est représenté en nous par une énergie intérieure, la Kundalini. Dès qu’on laisse une certaine place en soi à ce désir pur, la Kundalini, si elle est en présence d’une âme Réalisée, s’élève spontanément.
Les autres désirs ne sont pas purs dans le sens où ils n’amènent pas à la Réalisation du Soi et entraînent l’utilisation des énergies du côté gauche et droit. Ce mouvement de balancier qui passe d’un canal à l’autre possède une énergie limitée et nous amène à tourner en rond au bout du compte. On ne peut donc pas simplement se fier aux critères moraux pour juger de la pureté du désir, même si la moralité propose un comportement qui s’éloigne des extrêmes pour aller vers un équilibre. Cet équilibre correspond à l’énergie du canal central, qui passe par le chemin de la Sushumna, à l’intérieur de la moelle épinière dans la colonne vertébrale. Il est important de transcender la notion morale de désir qui impliquerait un simple jugement, pour comprendre le point de vue de Sahaja Yoga, qui se vérifie selon une technique scientifique de la spiritualité. Une vie dite morale ne peut pas être définie seulement par la concordance avec les normes de la société: elle n’a d’intérêt que si elle permet aux centres énergétiques de fonctionner au mieux.
Publié par dictionnaire sahaja yoga

Commentaires

Rubs a dit…
J'ai bien pu, Socrate, t'initier jusque-là [210a] dans les mystères de l'amour : mais pour les derniers degrés de ces mystères, et les révélations les plus secrètes auxquelles tout ce que je viens de te dire n'est qu'une préparation, je ne sais trop si tu pourrais suivre même un bon guide[44]. Toutefois je ne laisserai point de continuer, et il ne manquera rien du moins à ma bonne volonté. Tâche de me suivre du mieux qu'il te sera possible. — Elle continua en ces termes : Celui qui veut s'y prendre comme il convient, doit, dès son jeune âge, commencer par rechercher les beaux corps. D'abord, s'il est bien dirigé, il doit n'en aimer qu'un seul, et là concevoir et enfanter de beaux discours. Ensuite il doit reconnaître que la beauté [210b] qui réside dans un corps est sœur de la beauté qui réside dans les autres. Et s'il est juste de rechercher ce qui est beau en général, notre homme serait bien peu sensé de ne point envisager la beauté de tous les corps comme une seule et même chose. Une fois pénétré de cette pensée, il doit faire profession d'aimer tous les beaux corps, et dépouiller toute passion exclusive, qu'il doit dédaigner et regar- der comme une petitesse. Après cela, il doit considérer la beauté de l'âme comme bien plus relevée que celle du corps, de sorte qu'une âme belle, d'ailleurs accompagnée de peu d'agréments extérieurs, [210c] suffise pour attirer son amour et ses soins, et pour qu'il se plaise à y enfanter les discours qui sont le plus propres à rendre la jeunesse meilleure. Par là il sera amené à considérer le beau dans les actions des hommes et dans les lois, et à voir que la beauté morale est partout de la même nature ; alors il apprendra à regarder la beauté physique comme peu de chose. De la sphère de l'action il devra passer à celle de l'intelligence et contempler la beauté des sciences ; ainsi [210d] arrivé à une vue plus étendue de la beauté, libre de l'esclavage et des étroites pensées du servile amant de la beauté de tel jeune garçon ou de tel homme ou de telle action particulière, lancé sur l'océan de la beauté, et tout entier à ce spectacle, il enfante avec une inépuisable fécondité les pensées et les discours les plus magnifiques et les plus sublimes de la philosophie ; jusqu'à ce que, grandi et affermi dans ces régions supérieures, il n'aperçoive plus qu'une science, celle du beau dont [210e] il me reste a parler.

Platon, Le Banquet.
Anonyme a dit…
Ce passage de Platon nous montre l’évolution d’un homme qui passe par différents stades pour arriver à la beauté en tant qu’idée en tant qu’expression d’une qualité divine. Ce chemin qui est celui d’une vie, a souvent été décrit comme le chemin naturel de l’homme qui mûrit et qui avec l’âge en vient à la spiritualité, tant dans l’hindouisme que dans nos sociétés occidentales. En fait, ce serait plutôt le chemin de plusieurs vies. C’est aussi le chemin qui propose Kierkegarrd, l’esthétique, l’éthique, puis le religieux.

Or, de nos jours, de grandes âmes naissent en ayant parcouru ce chemin et sont prêtes à un jeune âge à comprendre « la science du beau » et la science de la spiritualité. Sahaja Yoga nous plonge directement dans cet état de conscience où les idées de la beauté sont liées à la beauté de l’âme. C’est un raccourci éthique et spirituel, car lorsque l’âme est Réalisée, elle peut comprendre directement l’essentiel et surtout l’expérimenter.
Lotus

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