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Le feu de l'Amour selon Rumi

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« Quiconque demeure loin de sa source aspire à l'instant où il lui sert à nouveau uni. Moi, je me suis plaint en toute compagnie, je me suis associé à ceux qui se réjouissent comme à ceux qui pleurent. Chacun m'a compris selon ses propres sentiments, mais nul n'a cherché à connaître mes secrets. Mon secret pourtant n'est pas loin de ma plainte, mais l'oreille et l'oeil ne savent pas le percevoir Le corps n'est pas voilé à l'âme, ni l'âme au corps ; cependant nul ne peut voir l'âme. C'est du feu, non du vent, le son de la flûte : que s'anéantisse celui à qui manque cette flamme! C'est le feu de l'Amour qui est dans le roseau, c'est l'ardeur de l'Amour qui est séparé de son Ami : ses accents déchirent nos voiles. » Jalal Al Din Rumi, Mathnawî, La Quête de l'Absolu de Eva de Vitray-Meyerovitch, ed. Le Rocher 1990 Publié par dictionnaire sahaja yoga

Rumi, Mathnawi

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« ...La flûte parle de la Voie ensanglantée de l'Amour, elle rappelle l'histoire de la passion de Madjnûn. A celui-là seul qui a renoncé au sens est confié ce sens : la langue n'a d'autre client que l'oreille. Dans notre affliction, les jours sont devenus moroses ; nos jours cheminent avec les peines brûlantes. Si j'étais joint à la lèvre de quelqu'un qui fût en accord avec moi, moi aussi, comme le pipeau, je dirais tout ce qui peut être dit ; Mais quiconque est séparé de celui qui parle, son langage devient muet, même s'il a cent mélodies. Quand la rose aura disparu et le jardin fané, tu n'entendras plus l'histoire du rossignol. Le Bien-Aimé est tout, l'amant n'est qu'un voile ; le Bien-Aimé est vivant, et l'amant chose morte. Quand l'Amour ne se soucie plus de lui, il reste comme un oiseau sans ailes. Hélas pour lui ! Comment pourrais-je avoir conscience de ce qui est devant ou derrière moi quand la Lumière de mon Bien-Aimé

L'amitié selon Jalal al Din Rumi

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"Plus le chemin est long, plus il faut avoir de compagnons. Plus le chemin est désert et le but du pèlerinage lointain et difficile, plus la caravane doit être grande et comporter plus de compagnons et plus de guides. Donc, pour parvenir à la Maison de Dieu, il faut avoir des compagnons. Qu'en sera-t-il pour le Seigneur de la maison ? Car il y a beaucoup de voiles, de déserts, de montagnes et de brigands. Il faut beaucoup d'amis. Et chaque prophète qui avait une relation avec Dieu a dû être accompagné par des amis et ne pas rester seul. "Lève-toi et avertis." C'est pour cette raison que le Prophète a assiégé la Mecque. Ce n'était pas pour remporter une victoire et obtenir une souveraineté. Car le royaume céleste est plus grand que le royaume de la Terre ; on le lui a montré plusieurs fois et il ne l'a pas regardé et ne l'a pas accepté. "Son regard ne dévia pas." (Coran,LIII, 17). Il existe une différence entre celui qui cherche un coin

Jalal Ad Din Rumi

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Je suis les particules de poussière dans la lumière du soleil. Je suis le soleil tout rond. Aux grains de poussière je dis, restez. Au soleil, continue ta course. Je suis la rosée du matin, et la respiration du soir. Je suis le vent au-dessus du bosquet, et le ressac sur la falaise. Mât, gouvernail, timonier et quille, Je suis aussi le récif de corail sur lequel ils s’échouent. Je suis un arbre portant un perroquet parleur sur ses branches. Silence, pensée et voix. Le souffle musical s’échappant d’une flûte, l’étincelle d’une pierre qu’on frotte, la lueur réfléchie par le métal. A la fois la bougie et le papillon hypnotisé par elle. La rose et le rossignol troublé par son parfum. Je suis tous les ordres du vivant, la galaxie tournoyante, l’intelligence de l’évolution, l’élévation et la chute. Ce qui est et ce qui n’est pas. Tu connais Jelal Ad Din. Toi, l’Un en chacun, dis qui je suis. Dis, je suis Toi. Traduit du perse par John Moyne et Coleman Barks, in SAY I AM YOU: RUMI (Maypop, 1