Mon voyage de neuf mois vers la béatitude : du silence total à la lumière éclatante


 Quand la paix intérieure prend son temps

Si quelqu'un m'avait dit que mon cheminement vers la « paix intérieure » ressemblerait davantage à l'attente d'une mise à jour d'un logicielle qui ne finirait jamais de se télécharger, j'aurais ri nerveusement... puis je me serais quand même inscrit.

Comme beaucoup de chercheurs spirituels, je ne recherchais pas le feu d'artifice. Je voulais juste un peu de calme au milieu du chaos de la vie. Mon monde était devenu un mauvais film : trop de rebondissements, un éclairage horrible et aucune direction. Alors, quand un groupe de personnes chaleureuses et souriantes m'a accueilli dans une séance de méditation Sahaja comme si j'étais un prince perdu qui rentrait chez lui, je me suis dit : « C'est peut-être ici que mon histoire va prendre un tournant. »

Ce ne fut pas le cas - pas tout de suite. Mais quelle aventure cela a été !


Les premières années : en attendant de « télécharger ma félicité »

Ma première séance de méditation a duré 45 minutes.

Le résultat ? Tout le monde autour de moi rayonnait de joie, tandis que je ne ressentais... rien. Pas même un seul frisson spirituel.

Apparemment, je venais de recevoir ma « Réalisation du Soi ». Je hochais poliment la tête, faisant semblant de ressentir quelque chose de cosmique, tout en me demandant secrètement si l'univers avait accidentellement oublié mon nom sur la liste de l'illumination.

Pourtant, la gentillesse de mes compagnons de méditation m'a permis de continuer. Semaine après semaine, je suis venu pour méditer. Bientôt, de petits changements sont apparus : j'étais plus calme, moins réactif, plus patient. Les problèmes de ma vie me semblaient... moins importants.

Mais le grand moment — les vibrations, l'énergie, l'éveil — restait insaisissable. C'était comme attendre le Wi-Fi dans une forêt. Rien d'autre que le silence.


Des mois de néant (et beaucoup de doutes)

Au bout de six mois, j'étais convaincu que j'étais un échec en matière de méditation.

Tout le monde parlait d'énergie, de chakras et de brises fraîches, mais moi, je me sentais juste somnolent et légèrement fier de pouvoir rester assis sans bouger pendant 20 minutes.

Ma routine quotidienne a commencé à se dégrader. Les examens universitaires approchaient et la méditation me semblait être une responsabilité supplémentaire. J'ai failli abandonner. Et puis, la vie, dans sa sagesse détournée, m'a donné ce dont j'avais le plus besoin : une pause.

Pendant plusieurs semaines, je n'ai pas médité du tout. Pas de culpabilité, pas de mantras. Juste le silence.

Puis, un soir, sans l'avoir prévu, je me suis assis pour méditer à nouveau. Et c'est là que tout a changé.


Éveil : quand le silence se transforme en symphonie

Tout a commencé par un léger bourdonnement, un courant qui traversait mes mains et le sommet de ma tête. Puis, le silence.

Un vrai silence.

Le bavardage incessant dans mon mental s'est arrêté. Pour la première fois depuis des années, il n'y avait plus de bruit de fond, seulement la paix. Une paix immense, indulgente, bienheureuse, qui semblait tout embrasser, même mes doutes.

Je suis resté assis là pendant plus de 30 minutes, complètement émerveillé. Ce n'était pas spectaculaire. C'était calme, simple, profond et cela a complètement changé ma vie.

Dans ce silence, j'ai trouvé ce que je cherchais depuis toujours : moi-même.

« C'est drôle comme l'univers attend que vous cessiez de vous démener pour vous offrir ensuite tout ce que vous recherchiez. »


Trente et un ans plus tard : toujours à surfer sur la vague

Cette soirée-là a allumé une étincelle qui ne s'est jamais éteinte.

Trente et un ans plus tard, je n'ai pas manqué un seul jour de méditation. Et même si rien ne peut égaler ce premier éveil, chaque séance depuis lors a approfondi mon lien avec elle.

La patience s'est avérée être le véritable gourou.

Après tout, même les grands esprits ont mis du temps à s'épanouir : Van Gogh n'a pas peint La Nuit étoilée en un jour, Newton n'a pas inventé la gravité pendant la récréation, et Bouddha a dû s'asseoir sous un arbre pendant des semaines avant que quelque chose ne fasse tilt. Je suppose que neuf mois, ce n'est pas si mal.


Ce que j'ai appris (pour que vous n'ayez pas à l'apprendre à la dure)

1. Concentrez-vous sur l'expérience, pas sur la technique

On ne peut pas « fabriquer » l'illumination. Ce n'est pas un projet, c'est un processus. Soyez présent. Restez assis. Laissez l'énergie faire le gros du travail.

2. Remarquez les victoires silencieuses

La magie ne réside pas dans les feux d'artifice, mais dans les petits changements : la façon dont la colère s'adoucit, la façon dont l'anxiété s'estompe, dont la joie revient dans votre quotidien.

3. Les vibrations sont réelles

Ne réfléchissez pas trop. Un jour, vous la sentirez, cette énergie vivante et apaisante. Quand cela arrivera, ce sera aussi indéniable que la lumière du soleil.

4. Appuyez-vous sur le collectif

Lorsque ma motivation a faibli, mon groupe de méditation m'a aidé à rester à flot. Le progrès spirituel se fait rarement en solo, même les ermites avaient des écureuils pour leur tenir compagnie.

5. Ressentez d'abord, apprenez ensuite

Avec Sahaja Yoga, la sagesse suit l'expérience. Ne vous précipitez pas pour « tout comprendre ». Respirez simplement. Ressentez. Laissez votre conscience grandir avant que votre intellect ne prenne des notes.

6. Attendez-vous à des obstacles

Les méditants ne sont pas des anges avec une auréole permanente. Nous perdons notre sang-froid, nous sautons des séances et nous retombons dans nos vieilles habitudes. Ce n'est pas grave. Le cheminement n'est pas linéaire, c'est une spirale qui vous rapproche à chaque fois que vous faites un détour.


Une longue attente : voilà la leçon

Avec le recul, ces neuf mois « sans rien » étaient tout sauf une perte de temps.

Ils m'ont permis de m'entraîner, de développer ma patience, mon abandon et ma foi.

Le bonheur n'arrive pas en fanfare. Il s'installe discrètement, une fois que vous avez appris à ne plus l'exiger.

Alors si vous êtes assis là, à vous demander pourquoi votre moment n'est pas encore venu, reprenez courage. L'énergie agit sur vous, de manière invisible, douce et parfaite.

Car parfois, l'univers vous fait attendre, non pas pour vous punir, mais pour vous préparer.

« Patience, mon ami. Même le bonheur prend du temps à s'épanouir. »


De Shankar Ramani, Sahaja Yogi vivant aux USA. 24/10/2025. En anglais sur le site: sahajaonline.com

Publié par dictionnaire sahaja Yoga


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