Une sortie au zoo avec Shri Mataji
Les petits-enfants de Shri Mataji étaient arrivés à Londres pour des vacances avec leur mamie. Pendant cette période, j'ai assisté à de nombreux exemples émouvants sur la façon dont Shri Mataji était non seulement un Gourou parfait pour nous, mais aussi une Mère et une Grand-mère parfaite et aimante pour sa famille.
Shri Mataji donnait aux enfants la liberté totale d'explorer chaque coin et recoin passionnant de sa gracieuse maison de Knightsbridge. La plupart du temps, ils cédaient à l'attraction gravitationnelle de la chambre de leur grand-mère...
Un matin, en arrivant à la maison, j'entendis les chansons du film à succès Grease qui retentissaient si fort, que même les lustres en tremblaient. J’allai voir de quoi il retournait (et, je l'espérais, pour discrètement baisser le volume, de peur de déranger Shri Mataji...). A ma grande surprise, je trouvai notre bien-aimée Mère divine assise juste à côté de la chaîne stéréo, qui avait été placée par les enfants à côté de sa chaise.
Et quatre jeunes écervelés se pavanaient, de concert avec John Travolta et Olivia Newton John, montrant à leur mamie leurs meilleurs mouvements disco. Je me souviens de l'expression d’acceptation malicieuse et amusée de son visage. En me voyant, Shri Mataji leva les bras en simulant l'impuissance.
« Que puis-je y faire ? » Elle haussa les épaules. « Ils s'amusent tellement... ». Puis, souriant de son doux sourire de nectar : « Et je me réjouis de leur réjouissance ! ».
Sentant peut-être qu'une telle énergie ne pouvait être contenue dans une seule maison (aussi grande soit-elle), Shri Mataji décida ce jour-là d'emmener ses petits-enfants au zoo. Et devinez qui fut invitée à les accompagner ? Heureusement, sa Mercedes blanche était presque un Tardis* par sa capacité à contenir une autre âme à l'intérieur. Nous avons fini par visiter un parc safari à l'extérieur de Londres, sous la conduite réconfortante et assurée d'Antonio. Lorsque nous sommes passés devant la ville de Banbury, je me souviens que Shri Mataji a commenté avec son humour caractéristique, en voyant les panneaux routiers de Banbury,
« Cette fois-ci, je suis venue en Mercedes blanche (et non sur un cheval blanc) ! »
Elle faisait référence aux prédictions concernant son incarnation faites dans une comptine pour enfants :
Montez un cheval fougueux à Banbury Cross,
Pour voir une gente dame sur un cheval blanc ;
Des anneaux à ses doigts et des cloches à ses orteils,
Et elle aura de la musique où qu'elle aille.
Une fois de plus, je regrette de n'avoir pas tenu de journal à l'époque, car je ne me souviens que de certains moments de cette excursion inattendue. Je me souviens des singes effrontés et bavards qui jetaient des regards furtifs par les vitres de la voiture, et des commentaires affectueux de Shri Mataji à leur sujet :
« Ils sont généralement gentils... » disait-elle. Je me souviens aussi des grands félins dignes qui (à mon avis) semblaient plutôt surpris de voir une Déesse passer en Mercedes, alors qu'un beau lion ou un tigre lui aurait mieux convenu comme véhicule (vahana). Puis il y eut quelques vautours qui picoraient une charogne ensanglantée, et Shri Mataji les regarda avec dédain, presque en frissonnant : « tout comme des démons... »
Bien sûr, la journée était principalement consacrée aux enfants, en veillant à ce qu'ils aient leurs glaces et leurs friandises, et mon rôle en étant là, était aussi d'aider à répondre à leurs besoins.
Il avait également été spontanément décidé de visiter l'aquarium sur le site, où un spectacle de dauphins devait commencer à tout moment. J'ai toujours aimé les dauphins, alors voir ces créatures magiques avec Shri Mataji, c’était trop beau pour être vrai !
Nous nous étions empressés de prendre place et Shri Mataji me demanda de m'asseoir à côté d'elle sur le banc en plastique. Alors que nous attendions le début du spectacle, je remarquai une forte odeur de fumée de cigarette qui flottait dans notre direction. Un homme derrière nous fumait (ce qui était parfaitement légal dans les années 1980). Je commençai à m'inquiéter de ces fumées nauséabondes, qui auraient pu déranger le chakra du Vishuddhi de Shri Mataji. Sentant ma gène, Shri Mataji me pressa doucement le bras et murmura :
« Ne t'inquiète pas, il n'est pas Sahaja Yogi. Il ne peut pas me faire de mal, seuls les Sahaja Yogis peuvent le faire. »
Cette terrible prise de conscience me fit éprouver de la honte à l'idée que son corps compatissant devait continuellement souffrir à cause de nous et de toutes nos habitudes malsaines et persistantes. Je me suis quand même levée de mon siège et j'ai demandé à l'homme de bien vouloir cesser de fumer, ce qu'il fit, à ma surprise, immédiatement et sans discuter, ce qui est tout à son honneur.
Les dauphins étaient, bien sûr, absolument ravissants, comme seuls les dauphins peuvent l'être. Elle m'a de nouveau donné un coup de coude et chuchoté des explications sur les qualités des dauphins :
« Ce sont des créatures très intelligentes et leur chakra de l'Agnya est extrêmement puissant. »
Je compris qu'il s'agissait de quelque chose concernant leur vue, mais je soupçonne que c’est quelque chose de plus subtil. Il était merveilleux pour moi (et tellement évident maintenant) de réaliser que les animaux ont aussi des chakras. Était-ce mon imagination ou les dauphins sautaient de plus en plus haut en voyant leur Mère ? Ils frappaient leurs « mains » l'une contre l'autre, faisaient leurs doux namaskars à l'unisson, exactement dans sa direction : ils semblaient ignorer les ordres de leur dresseur !
« Ils sont certainement très heureux de me voir », confirma Shri Mataji en riant.
Quelle journée ! Des dauphins qui dansaient pour la Devi, et des panneaux de signalisation indiquant le chemin, tout droit sortis de pages oubliées des contes pour enfants.
Plus tard dans la soirée, de retour dans ma petite chambre, à l'heure de me coucher, je me souviens d'avoir épié mes vieux jouets, nounours et livres de contes sur les étagères de ma chambre, et d'avoir ri en moi-même : quel conte de fées ou quel rêve aurait pu rivaliser avec la réalité d'une telle journée ?
D'après le témoignage de Danya
La ritournelle est ainsi :
Ride a cock-horse to Banbury Cross, To see a fine lady upon a white horse;
Rings on her fingers and bells on her toes, And she shall have music wherever she goes.
Publié par dictionnaire sahaja yoga
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