'Asas' le nom de la Kundalini



« Shri Mataji: Merci beaucoup de m'avoir invitée.
Je suis très heureuse. Je suis déjà venue ici deux fois.
Interviewer: En Égypte ?
Shri Mataji: En Égypte, oui.
Bien avant.

Interviewer: Dans ce but aussi, pour rencontrer vos frères et sœurs.
Shri Mataji: Non, non, non, non. Juste pour une visite.
Interviewer: Juste une visite. Vous êtes la bienvenue ici en Egypte et nous sommes très heureux de savoir que ce n'est pas votre première visite dans ce pays et que vous...
Shri Mataji: Je suis venue ici avec mes filles et mon mari qui travaillait, à l'époque, pour la Shipping Corporation. Nous avons donc pris notre bateau et nous sommes allés en Égypte.
Interviewer: Oui, la dernière visite en Égypte remonte à quelle année ?
Shri Mataji: Ce n'est donc qu'une amitié.
Interviewer: Quand ?
Shri Mataji: C'était, je crois, en dix-neuf cent, je ne sais pas exactement. Cela devrait être vers 60, 1960.
Interviewer: 1960. Donc, il y a 30 ans que vous n'êtes pas venue en Égypte. Je pense que vous allez trouver une Égypte changée pour le mieux.
Shri Mataji: Très changée,
Interviewer: Oui. Avez-vous une idée de l'évolution de la situation en Égypte ?
Shri Mataji: Oui, oui. Je m'en suis fait une.
Interviewer: Oui, le processus de paix, etc.
Shri Mataji: Ah, beaucoup de choses ont changé.

A cette époque, le Shah était là, le Shah.
Interviewer: Le Shah, d'Iran ?
Shri Mataji: Le roi était, comment l'appelons-nous ?
Sahaja Yogi: Le roi Farouk.
Interviewer: Le roi Farouk, oui. C'était il y a environ 50 ans
Shri Mataji: Oui, et il est parti. Maintenant tout a tellement changé, tout a tellement changé.
Interviewer: Alors, cette très belle société de frères et sœurs de votre école, si je peux l'appeler ainsi, quand avez-vous imaginé cette belle idée?
Shri Mataji: Je n'ai pas imaginé. Ce n'est pas de l'imagination. Voyez-vous, quand je suis née, j'étais au courant de la vie spirituelle et d'un " wali " [saint], comme vous dites. Et j'ai pensé que ma mission était de faire de chacun un 'wali'.
Interviewer: Tout le monde ?
Shri Mataji: Tout le monde, dans la mesure du possible, en masse.
Interviewer: Pour avoir une sorte de pouvoir, un pouvoir spirituel.
Shri Mataji: Oui, oui, en masse. Parce qu'individuellement, s'il y a un soufi ou un wali, personne ne le comprend. Ils essaient tous de torturer comme pour Mohammed sahib. Hazrat Mohammed était une incarnation selon moi, il était vraiment divin. Mais personne ne l'a compris. Ils l'ont tellement inquiété, ils ont torturé sa vie tout du long, vous voyez. Pourquoi ? Parce qu'ils ne comprenaient pas qui il était. Maintenant, tant que vous ne devenez pas un wali, vous ne pouvez pas comprendre la réalité. Supposons qu'il y ait un tableau et qu'il pleuve abondamment, dans le tableau. C'est une peinture. Mais tant que vous n’êtes pas sous la pluie, il ne pleut pas, n'est-ce pas ? Vous ne voyez que la peinture. La réalité est ainsi.
Vous devez entrer dans la réalité, pour savoir ce qu'est la réalité, sinon tous ces problèmes surgissent.
Une fois que vous accédez à la réalité, personne n'a besoin de vous dire: "Faites ceci, faites cela". Rien. Vous ne faites tout simplement rien de mal. Vous faites tout de façon si juste, si belle. Vous n'avez pas besoin de le dire. C'est en vous, la religion est à l'intérieur, elle n'est pas à l'extérieur. Une fois que cette religion est éveillée en vous, vous n'avez plus à faire face à aucun problème. La religion ne devrait jamais vous apporter des problèmes.
Interviewer: Des problèmes, oui, bien sûr, bien sûr.

Shri Mataji: Notre religion ne peut pas être suivie par une quelconque force, non. Elle doit venir de l'intérieur. Et pour cela, l'éveil est là. Mohammed sahib a dit: "Tant que vous ne vous connaissez pas vous-même, vous ne pouvez pas connaître Dieu".
Interviewer: Bien sûr, oui.
Shri Mataji: Bien. Nous devons donc nous connaître nous-mêmes. D'accord ? Et si on doit se connaître soi-même, que faut-il faire?  
Interviewer: Regarder à l'intérieur.
Shri Mataji: Or, pourtant, pourtant si vous commencez à regarder à l'intérieur, ce qui se passe, c'est que c’est fait artificiellement par l’ego ou les conditionnements. Votre mental n'est rien d'autre qu'un mythe, voyez-vous. C'est un mythe, un mythe, un mythe.
Interviewer: Je sais, oui, un mythe.
Shri Mataji: Un mythe. Alors, comment y accéder ? Il y a déjà une machinerie créée à l'intérieur de nous, qui s'en occupe. Ceci, Mohammed l'a appelé "asas", [base, fondement] "asas". C'est la Kundalini. Le mot "asas" a été donné. Mais personne ne veut voir au-delà des mots, voyez-vous. Avec des mots, on ne peut pas changer.

Interviewer: Oui, oui.
Autre journaliste: Vous espérez donc rencontrer l'épouse du président Hosni Moubarak au cours de cette visite ?
Shri Mataji: Ah, elle en a parlé. Je ne sais pas, vous voyez, si elle partira.
Autre journaliste: Vous voulez dire, maintenant, pour le week-end.
Shri Mataji: Oui, j'aimerais beaucoup la rencontrer. C'est une dame qui vient d' Égypte ou d'ailleurs?

Autre journaliste: Mais maintenant nous avons
Shri Mataji: C'est la deuxième.
Interviewer: Non, non, non, non. C'est parce qu'elle est l'épouse de notre président.
Shri Mataji: Je sais, qu'elle est la première dame.
Interviewer: Oui.
Shri Mataji: Il n'a qu'une seule femme maintenant.
Interviewer: Bien sûr, oui.
Shri Mataji: Je suis désolée, je pose la question parce qu'à l'époque, c'était le cas. Je suis désolée.

Un autre interviewer: Réussissez-vous à réconcilier les musulmans et les chrétiens ?
Shri Mataji: Ce sont les mêmes. Ils ont la même culture ; vous voyez ce que je veux dire ?
Interviewer: Alors, oui bien sûr, bien sûr, je vous comprends très bien. Je sais que vous avez environ 5 millions de frères et sœurs dans le monde, dans 67 pays. Alors, faites-vous des efforts pour faire la paix dans certaines régions troublées comme ici au Moyen Orient?
Shri Mataji: Vous voyez, en faisant la révolution, en créant une révolution, vous ne pouvez pas faire la paix. C'est une fausse idée. Ce qu'il faut faire, c'est l'évolution, ce qu'il faut faire, c'est trouver la paix intérieure. Nous devons trouver la paix en nous-mêmes. La paix artificielle, vous pouvez la trouver à l'extérieur, d'accord ?

Interviewer: Vous pouvez nous aider à découvrir la paix en nous-mêmes ?
Shri Mataji: Oui, donc la première chose, c'est de devenir en paix intérieurement. Ils viennent tous de pays différents et de cultures soi-disant différentes. Ils sont tous devenus, nous appelons cela la culture ‘sahaj’. La culture ‘sahaj’ signifie spontanée. Et ils ne font rien de mal. Je n'ai pas besoin de leur dire: "Ne buvez pas, ne fumez pas, ne prenez pas de drogues". Rien. Ils se connaissent eux-mêmes. Quand on n'a pas d'yeux pour voir, alors on ne peut pas voir. Mais si vous avez des yeux, vous pouvez voir ce qui est bon pour vous, ce qui est constructif pour vous et ce qui est destructif, n'est-ce pas?  

Nous devons donc évoluer un peu plus, c'est tout. Comme l'a dit Mohammed lui-même. Personne ne se préoccupe de cette partie, à savoir que vous devez d'abord vous connaître vous-même.
Interviewer: Excusez-moi, vous avez dit Mohamed. Mohamed quoi ?
Shri Mataji: Muhammad sahib.
Interviewer: Muhammad sahib.
Shri Mataji: Nous l'appelons Muhammad sahib en Inde, pour lui donner du respect.
Interviewer: Sahib.
Shri Mataji: Mais je veux dire Hazarat Muhammad.
Interviewer: C'est le nom de notre prophète: C'est le nom de notre prophète Mohamed.
Shri Mataji: Bien sûr: Bien sûr.
C'est ce que je veux dire.
Interviewer: Oui, oui.
Sahaja Yogi: Elle sait tout à ce propos.

Autre journaliste: Vous souvenez-vous de votre dernière visite en Égypte ? De quoi vous souvenez-vous ?
Shri Mataji: Pas bien.
Interviewer: Vraiment pas bien ?
Shri Mataji: Oui, la façon, voyez-vous, dont ils étaient très complaisants, ils buvaient et toutes sortes d'autres choses, oui, en Égypte.
Interviewer: Ils buvaient de l'eau ?
[Rires]
Autre journaliste: De l'alcool.
Shri Mataji: Et je n'ai pas beaucoup aimé cette époque. Vous voyez, pour un pays qui se dit islamique, c'était un peu trop. Trop d'occidentalisation.
Interviewer: De l'occidentalisation, oui.  
Shri Mataji: Beaucoup, des gens très occidentaux. Je n'aimais pas beaucoup cela.

Interviewer: Avez-vous une idée de la violence qui a été causée en Égypte ces dernières années ?
Shri Mataji: Je sais.
Interviewer: Vous savez tout sur l'Egypte, quel est votre commentaire s’il vous plaît?
Shri Mataji: Je dis, devenez tous des 'walis' maintenant. Le temps est venu pour vous de devenir des 'walis'. Et alors vous constaterez que tout cela est terminé, vous voyez. Parce qu'ils sont aveugles. Il s'agit pour vous d'obtenir le pouvoir de l'amour. Ils n'ont jamais cru au pouvoir de l'amour de Dieu. Une fois que vous aurez acquis le pouvoir de l'amour en vous, vous pourrez transformer cet aspect. C'est la transformation qui est la solution.

Interviewer: La violence doit cesser, la violence.
Shri Mataji: Bien sûr.
Interviewer: Oui, cesser maintenant, ici, en Egypte.
Shri Mataji: Il faut leur dire: "Vous ne savez pas ce que vous faites". Ceux qui créent la violence, vous devez leur dire que ce qu'ils font est mal. Mais pas de cette façon. En leur donnant la Réalisation du Soi, ils se connaîtront eux-mêmes. Ils sauront que c'est mal. Vous n'aurez plus besoin de dire quoi que ce soit.

Intervieweur: Désolé, nous savons que vous arrivez d'un long voyage et nous ne voulons pas vous mettre mal à l'aise.
Shri Mataji: Non, je vais très bien. Je suis très à l'aise.
L'interviewer: OK. Allez-vous faire une tournée ici en Égypte ?
Shri Mataji: Oui, oui. Ils ont pris des dispositions. Qu'avez-vous organisé ? Rencontrer des gens ?
Sahaja Yogi: Oui, nous avons une conférence demain.
Shri Mataji: D'accord.
Sahaja Yogi: À 8 heures, oui.
Shri Mataji: Des conférences.
Sahaja Yogi: Tout le monde appréciera votre venue
Shri Mataji: D'accord. C'est très bien.
Sahaja Yogi: Et c'est à vous de décider, Mère.

Shri Mataji: Ils viennent d'Autriche.
Sahaja Yogi: Oui.
Shri Mataji: Et ceux-ci viennent d'Italie.
Sahaja Yogi: D'Autriche, de Paris, de...
Shri Mataji: Nous avons des gens d'Istrie. Ils sont venus vous aider ici en Égypte.

Interviewer: Vous avez des Nations Unies spirituelles.
Shri Mataji: Oui, bien sûr.
Interviewer: Spirituelles.
Shri Mataji: Spirituelles.
Interviewer: Pas celles-ci.
Shri Mataji: Celles-ci sont artificielles.
Interviewer: Non, oui. C'est pourquoi cela ne peut pas réussir, parfois.
Shri Mataji: Mon mari était là. Vous devez le connaître, savoir qu'il était secrétaire général et tout cela. Il a dit lui-même: "Ce sont les vraies Nations Unies."
Interviewer: Vous.  
Shri Mataji: Non, c'est mon mari qui a dit cela.
Interviewer: Oui, les Nations Unies, c'est à propos de vous . .
[Rires]
Interviewer: Excusez-moi, quelles sont les - je ne veux pas dire les grands ou les hauts gradés, mais les personnalités célèbres ou éminentes qui font partie de vos frères et sœurs. Je veux dire …
Journaliste: De Sahaja Yoga. Les yogis.
Shri Mataji: Ah, Sahaja Yoga.
Interviewer: Oui.

Shri Mataji: Nous l'appelons SA-HA-JA. Et vous ne dites pas 'dja', vous dites 'ja'. Saha' signifie né avec vous. 'Saha' c'est avec, 'ja' c'est né. Né avec vous est le droit de ne faire qu'un avec la puissance omniprésente que vous appelez "Ruh".
Interviewer: Y a-t-il des présidents, des premiers ministres ou des stars de cinéma dans votre famille ? Je ne veux pas parler de secte ou de culte, mais de famille, de grande famille, dans votre grande famille.
Shri Mataji: Bien sûr. Ce n'est pas une secte, vous savez. Nous ne prenons pas d'argent, cela ne nous intéresse pas. L'essentiel, c'est cela, voyez-vous: une secte signifie qu'ils prennent de l'argent.  Tout le monde est comme ça.   
Interviewer: Non, non. Je n'ai pas parlé de secte, j'ai parlé de grande famille. Une grande famille de Nations Unies.
Shri Mataji: Une très grande famille. C'est une famille de mondes unis que nous avons. Et ils m'appellent "Mère". Et je suis très âgée, j'ai 73 ans.
Interviewer: Je ne trouve pas.
[Rires]

Interviewer: Avant l'Esprit, on est âgé.
Shri Mataji: Tout à fait. L'esprit vous garde jeune. Je suis très heureuse de vous rencontrer tous ici. Et j'aimerais pouvoir faire quelque chose pour l'Égypte. Parce que j'avais de très bons sentiments pour Sadate aussi.
Interviewer: Pour Sadate.
Shri Mataji: De très bons sentiments pour lui.
Interviewer: L'avez-vous rencontré ?
Shri Mataji: Oui. C'était une âme Réalisée.
Interviewer: Il était membre de cette famille.
Shri Mataji: Oui, il l'était. Mais il ne pouvait rien faire. Tout va bien, tout va bien.

Vous voyez, son "Ruh" est là.
Interviewer: Avez-vous rencontré d'autres présidents ?
Shri Mataji: Non, non, pas encore. Mais peut-être.
Interviewer: Non, non, dans le passé, je veux dire.
Shri Mataji: Oui, oui, dans le passé. Il peut venir, peut-être renaître. Mais à l’heure actuelle, dans le monde entier, les gens s'inquiètent beaucoup pour l'Égypte.
Interviewer: Dans le monde entier ?
Shri Mataji: Dans le monde entier.
Interviewer: Les gens s'inquiètent pour l'Égypte.
Shri Mataji: Oui.
Interviewer: Pourquoi ?
Shri Mataji: À cause du problème auquel ils sont confrontés. Il ne faut pas que cela redevienne comme la Turquie. Vous voyez ?
Interviewer: Il ne faut pas qu'elle le redevienne ? Qu'avez-vous dit, s'il vous plaît ?
Shri Mataji: Non, j'ai dit que les gens craignaient que ce pays redevienne un pays fondamentaliste ou quelque chose comme ça.
Il ne devrait pas. Le problème, c'est que le combat est mené contre la vie occidentale, la culture occidentale, et il est très bien vu de le dire parce que la culture occidentale n'a pas un grand sens de la moralité. Alors, c'est bien vu de dire que c'est mal, que nous ne devrions pas vivre ainsi, vous voyez, c'est un style de vie tout à fait erroné. Très bien. Mais l'autre est aussi un mensonge. Parce que, par la force, on ne peut garder [inaudible}.
Interviewer: Je pense que c'est un bon présage pour l'Égypte. Nous devrions le faire.
Shri Mataji: Il le faut. Nous devrions peut-être commencer avec peu de monde, mais cela augmentera ensuite. Oui, ça grandit. Je l'ai commencé, pour ces gens qui sont ici, avec une seule personne dans leur pays.
Interviewer: Vraiment?
Shri Mataji: Une seule personne.
Sahaja Yogi: Je suis très heureux parce que je suis le premier fils de la Mère en Égypte.
Shri Mataji: C'est le premier.
Sahaja Yogi:  Et je peux m'appeler un millier.
[Rires]
Shri Mataji: Et très intelligent, très intelligent. Parce que je me disais que s'ils ne comprennent pas ce que je vais dire, alors comment vont-ils s'y mettre [à Sahaja Yoga]? Mais vous êtes très intelligent. Vous comprenez bien que ce n'est pas artificiel. »

Shri Mataji Nirmala Devi, interview à l'aéroport, à l'arrivée, Le Caire, Égypte, 26/10/1996
Publié par dictionnaire sahaja yoga

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