Shri Ganesha pénètre la musique



« Nishat Khan: J'ai donné beaucoup de concerts, mais je n'ai jamais joué Marva. Je n'ai jamais joué Marva pour Shri Mataji, parce que je voulais le faire depuis très longtemps, et quand je suis arrivé ce soir, quelqu'un m'a dit que Shri Mataji avait demandé à jouer maintenant, à 18 h 30. J'ai dit: " Avec cette lumière ? " Et j'ai pensé que Shri Mataji était au courant. Je suis donc très heureux d'avoir pu jouer ce beau raga spirituel pour vous, Madame.
Shri Mataji: Je dois dire, pour m'excuser, que Nishat Khan m'avait dit qu'il aimerait jouer pour une Puja de Ganesha. J'avais également accepté. Mais comme vous le savez, les Suisses sont très pointilleux sur l'heure. Ils fabriquent toutes les montres.
[Rires.]
Nous avons donc pensé que comme le temps était très court, j'ai pensé qu'il ne serait peut-être pas heureux de jouer pendant un court laps de temps, parce qu'il aime jouer pendant une longue période.
[Rires]
Mais c'est notre privilège. Mais cette fois-ci, comme vous le savez, je dois partir lundi, et je n'ai pas encore fait ma valise ni rien d'autre. Ensuite, je partirai directement pour la Russie. Ce sera un mouvement assez rapide, une de mes courses de marathon. Alors, nous avons tout simplement pensé qu'il valait mieux prendre quelqu'un qui débute en tant que musicien. Ensuite, nous pourrons avoir un grand artiste comme lui plus tard, quand il aura plus de temps pour jouer. Surtout, Marva est le raga que j'aime peut-être le plus. Parce que, comme il le dit, c'est très méditatif et très profond. Et je me souviens de la première fois, il y a très longtemps, Asad Ali [Khan] sahib était là et m'avait invitée. Ils ne m'avaient jamais vue. Il a commencé par jouer une sorte d'air bengali. Les Sahaja Yogis m'ont dit: "On s'ennuyait. Et on a pensé qu'il ferait mieux d'arrêter, que ce serait mieux." C'était au début. Et dès qu'il m'a vue sur le pas de la porte, il m'a dit que sa main avait commencé à bouger. Et il a joué Marva.
Mon mari n'aime pas Marva. Aujourd'hui seulement, c'est la première fois, c'est la deuxième fois, que c'était vraiment Marva ici. Non, non, mais je dois vous dire une chose, il s'est mis à jouer ce Marva. Et après cela, Asad Ali sahib est devenu un grand artiste aussi. Mais ce Marva, vraiment, m'a complètement remplie de vibrations. Il a dit: "Mère, je ne sais pas. Je savais toutes ces choses, mais normalement elles ne vous viennent pas facilement. Mais dès que je vous ai vue debout là, ma main s’est mise à bouger en Marva. J'ai dit: "Vous avez créé tout le palais de Marva devant moi."
Je ne peux pas non plus oublier un Marva tel que celui-ci. Parce que c'est un raga très difficile, dit-on, parce qu'il faut avoir une profondeur spirituelle. Sinon, on ne peut pas le jouer. Et vous l'avez tous apprécié. Bien qu'en général, les gens n'aiment pas tellement Marva. Mais au Maharashtra, il est très, très apprécié. Au Pendjab aussi, je dois dire que les ragis chantent toujours en marvara.
C'est donc très aimable à vous d'avoir choisi ce raga. Parce que - et vous êtes entrés dans une sorte de, je ne sais pas, ce que nous appelons 'sanchar', tous les deux. 'Sanchar', c'est Ganesha qui est entré en eux et qui a commencé à jouer, je pense. Leur façon de jouer était vraiment très divine, très belle, très remarquable. Et ce raga est très enrichissant. La façon dont il a joué, c'est la deuxième fois que j'entends un Marva aussi agréable. Vous voyez, parce que je sais que je suis très âgée et que j'ai entendu tant de gens chanter cela.
Il y a longtemps, j'ai entendu Abdul Karim Khan chanter Marva. C'en était un autre, il tirait les ficelles de votre cœur, vous le sentiez comme cela à la façon dont il chantait. Ainsi, il y a des gens qui ont chanté et joué Marva. Mais jouer Marva n'est pas une chose facile, je pense qu'il est plus facile de le chanter.
Ainsi, les deux fois où j'ai été, disons, deux fois, j'ai eu cette expérience vraiment passionnante d'une telle ascendance, que tout le public s'élève spirituellement. C'est un raga qu'il faut vraiment maîtriser et comprendre. Ainsi, les deux fois où j'ai été, disons, deux fois, j'ai eu cette expérience vraiment passionnante d'une telle ascendance, que tout le public s'élève spirituellement. C'est un raga qu'il faut vraiment maîtriser et comprendre. Je suis heureuse que vous l'ayez tous apprécié, car je ne pense pas que vous ayez déjà entendu Marva, personne ne l'a joué devant vous. C'était donc un très bon choix.
Ensuite, notre autre joueur est Sukhvinder Singh, qui est très connu dans monde entier, je vous le dis. Mon frère, comme vous le savez, Balamama, c'est un grand connaisseur de musique. Il a dit: "J'ai raté une chose dans la vie." J'ai dit: "Laquelle?" "Les tablas de Sukhvinder Singh." De plus, j'ai une autre relation avec lui, parce que les Namdharis sont les premiers à avoir rejoint Sahaja Yoga. Même à Taïwan et dans d'autres endroits de ce genre, ces Namdharis sont venus et ont dit: "Mère, vous faites ce qui a été prédit pour vous." Ils m'ont donné un écrit du Guru Gobind Singh, où il est décrit dans le futur, ce qui se passera et comment quelqu'un viendra vous donner la Réalisation et le reste. J'ai tout cela. J’ai donc été très touchée par eux. Bien sûr, maintenant au Pendjab, il y a de nombreux sikhs qui sont devenus Sahaja Yogis. De très nombreux sikhs sont devenus des Sahaja Yogis. Et au Pendjab aussi, j'y suis allée, parce qu'ils sont venus à Ganapatipule, certains d'entre eux.
Et ils étaient presque sur la scène, vous voyez, à mi-chemin. Et ils disaient: "Mère, venez au Pendjab, venez au Pendjab." Le Pendjab était une région perturbée, mais ensuite, CP m'a autorisée à venir. Et maintenant, nous avons beaucoup de sikhs, beaucoup, beaucoup de sikhs au Pendjab, en ce sens que, ils sont à Chandigarh et aussi à Rawalpindi. Partout, ils se sont mis à pratiquer Sahaja Yoga. Et je suis sûre que cela va s'arranger, la paix dans ce pays. C'est déjà le cas aujourd'hui, c'est bien mieux. Le Pendjab est l'endroit où j'ai étudié et j'aime beaucoup les Punjabis. Et je vois que maintenant ce mouvement de Sahaja Yoga est vraiment apprécié par les sikhs, ainsi que par les hindous.
Et aussi des musulmans m'ont rencontrée. Ils m'ont invitée dans leur village. Ils ont dit: "Pourquoi? Pourquoi nous refuse-t-on cela? C'est une promesse du Coran que nous obtiendrons la Qiyama. que nous obtiendrons la résurrection. Et pourquoi devriez-vous le nier?" J'ai répondu: "Je ne l'ai pas fait. Vous auriez dû venir." Tout le village était donc un village musulman. Et cela a fonctionné. Je vous le dis, il y avait une telle assurance que ce monde parviendra à cette émancipation globale, à cette transformation, qu'il y aura la paix. Sans la paix, on ne peut pas écouter cette musique. S'il on n'a pas de paix au cœur, comment peut-on apprécier cette musique? Vous ne pouvez pas jouer cette musique et vous ne pouvez pas l'apprécier. Tout ce qui est beau, vous ne pouvez pas l'apprécier tant qui n'y a pas de paix. C'est pourquoi je me suis donnée pour mission de créer la paix. Et je suis heureuse que vous vous soyez tous réjouis! Je dois dire que ces artistes sont très proches du Divin parce que la façon dont ils émettent ces vibrations par lesquelles nous nous sentons tellement en paix, tellement détendus et grâce auxquelles l'Esprit, qui est en vous, brille tant. C'est donc une activité vraiment réciproque entre les musiciens et vous tous qui êtes ici et qui vous réjouissez.
Je ne sais pas; à chaque fois, même Asad Ali Khan dit et lui aussi le dit qu'en ma présence, ils peuvent entrer en extase. Peut-être. Je ne sais pas. Mais ce que j'ai, c'est juste l'amour d'une mère. Et je pense que ce sont mes enfants qui sont des artistes, et qui doivent grandir. Ils doivent s'élever parce qu'ils doivent donner de la joie à tous les gens, de la joie pure. Et c'est ce que vous appréciez et j'en suis heureuse. Je suis désolée, à cause de cette limite de temps, à cause de vos montres, vous voyez, [Rires] nous avons dû ajuster un peu les choses...
Sir C.P. : Il est vrai que Marva n'est pas un raga facile à apprécier. Et il faut bien connaître la musique. Mais je vous assure qu'à partir d'aujourd'hui, j'ai commencé non seulement à apprécier, mais à devenir un dévot de Marva. Sahaja Yoga signifie la transformation. Et même en moi, vous avez apporté une transformation pour la musique aujourd'hui. Alors, merci beaucoup, c'était excellent. [Applaudissements]

Shri Mataji: Nous allons maintenant écouter un autre raga joué par lui et que vous appréciez tous. Et ils sont maintenant perdus dans les cieux, je pense, d'où leur viennent toutes ces belles interprétations. Je ne sais pas comment ce rapport s'établit et comment il fonctionne. Mais de plus en plus de musiciens doivent être encouragés et vous devriez aussi apprendre la musique, je dirais, pour apprécier ce genre de choses. Cela demande non seulement de la pratique, des ryas, mais aussi une aide spirituelle. Sinon, on n'écoute pas ce genre de musique...

Aujourd'hui, je me suis souvenue d'un autre grand musicien de l'Inde, qui a joué devant moi le raga Yaman. Et vous voyez, il faut dire qu'aujourd'hui, nous célébrons l'anniversaire de Shri Ganesha ici. Et c'est le premier raga que tous les musiciens doivent apprendre: Le raga Yaman est le premier raga qu'ils doivent tous apprendre.

C'est le Shri Ganesha, comme on dit, le Shri Ganesha de la musique, qui commence avec le raga Yaman.

Il était donc tout à fait approprié de jouer ce raga ici. Ce raga, comme je vous le disais, Parveen Sultana l'a également chanté avant moi. C'est une très grande artiste, je dois dire, et normalement les gens disent qu'elle devient très aiguë ou autre chose. Mais non, elle était excellente. Elle chante si bien et elle va tellement vite, Parveen Sultana. Mais ce jour-là, il s'est trouvé que la joueuse d'harmonium, je la connaissais parce qu'elle travaillait au Khadi Bhandar. Alors, la joueuse d'harmonium est venue me demander: "Qu'avez-vous fait à cette dame? Elle me crie dessus toutes les cinq minutes normalement. Mais aujourd'hui, qu'avez-vous fait ? Quelle magie avez-vous créée pour qu'elle soit si silencieuse et qu'elle chante si joliment? Et elle n'est pas non plus devenue aussi perçante." Un autre de mes frères, qui est un grand connaisseur, a dit: " Je n'ai jamais entendu cette femme chanter aussi magnifiquement le raga Yaman." Puis un homme est venu lui crier: " Chantez ce ghazal particulier", qui peut être un peu romantique ou autre. Elle a répondu: "Savez-vous devant qui je chante? Comment pouvez-vous demander une chose pareille? J'en ai été stupéfaite. Elle a dit: "Je ne peux pas chanter une telle chose devant elle." Donc, vous savez, dans la musique aussi, quand ils jouent, je pense qu'ils entrent dans ce royaume de pureté, où ils ne supportent rien d'impur ou de stupide. Pour ça, j'ai été très surprise de la voir simplement interpréter un raga Yaman, qui est le raga de base, l'enfant. C'est l'enfant, l'innocence de la musique. Parce que c'est le premier raga que l'on apprend et celui qu'il chantait était: "Guru binaka esay gunaka he, Guru namah neto gunaya we [incertain]" C'est celui où l'on dit: "Sans le gourou, comment pouvons-nous acquérir des vertus? Comment pouvons-nous acquérir des qualités?" Et c'est la première chose qu'ils doivent apprendre, qu'il faut être très obédient envers son gourou. 
Et je sais que tout le monde, chacun d'entre eux, a dû savoir que leurs gourous étaient très, très stricts et extrêmement méticuleux, mais c'est pour cela qu'ils sont là. À un si jeune âge, je veux dire, voir de telles improvisations, permutations, combinaisons de musique, c’est quelque chose de vraiment inattendu. Vous ne pouvez pas penser parce que, je vous l'ai dit, j'ai entendu beaucoup de gens, mais je les ai tous entendus après 45, 50 ans. Ce n’étaient pas des jeunes comme vous. Malgré cela, non seulement vous avez rendu justice à cette musique, mais aussi, ce que vos ancêtres vous ont donné est un trésor. Je vous le dis, ce que vos ancêtres vous ont donné, vous n'avez pas besoin de créer de nouveaux airs, rien. Là, il y a tellement de choses, tellement! Et quand on voit qu'il y a 900 ragas qu'ils appellent "prasida", c'est-à-dire connus des gens, il y en a aussi beaucoup qui sont inconnus. Puis tous ces bandishs, comme il chante, chacun d'entre eux était un tel génie, qu'ils ont créé ces magnifiques ragas. Et les ragas aussi, car ils ont aussi créé les ragas. non seulement ils ont créé les thèmes et le bandish, mais aussi, ils les ont fait en quelques sortes, unis au timing, unis à l’idée.
Par exemple, ce raga Yaman qui doit être appris en premier, est le Shri Ganesha de la musique. Donc, la première chose est de respecter votre gourou. Et c’est ainsi qu’ils ont fait toutes les bandishs. Ce sont des gens très profonds. Ils ne sont pas vulgaires. Ils n'étaient pas là pour un quelconque spectacle, ni pour l'argent, ni pour le pouvoir, ni pour quoi que ce soit d'autre. Très, très hautement qualifiés. J'ai rencontré quelques-uns d'entre eux, Alaudin Kasab aussi, je l'ai rencontré. Vous voyez, ce sont des personnes très différentes. Et ils n’étaient pas intéressés par l’argent ou quoi que ce soit, mais ils étaient en quelque sorte, voyez-vous, Dieu les a créés pour créer de la musique. Des personnes spéciales, absolument et très aimantes, très gentilles et extrêmement colériques avec leurs disciples. Et ils étaient très stricts avec eux. Mais les disciples devaient être d’accord et accepter ce qu’ils disaient, parce qu’ils étaient comme nous: vous recherchez la vérité, eux recherchaient la maîtrise de la musique. Donc, tout le monde devait être très obédient et attentif.
Et j'ai moi-même été surprise que dans le raga Yaman, on parle du gourou. Parce que c'est le premier raga, à chanter avant tout, avant d'apprendre un autre raga. Tout d’abord, vous apprenez Yaman. Et c'est un raga pour aujourd'hui, car aujourd'hui nous célébrons l'anniversaire de Shri Ganesha. Donc, tout cela arrive à point nommé car vous avez rendu justice aux ragas Marva et à Yaman.
Nous vous sommes tous reconnaissants et essayons toujours de comprendre qu’il y a une sorte de dramaturgie qui se produit et qui explique beaucoup de choses, voyez-vous. Toutes ces coïncidences sont réalisées par cette Puissance divine. Donc, tout va parfaitement bien. Nous avons tous beaucoup apprécié votre musique. Nous vous sommes tous très reconnaissants de nous avoir donné cette immense joie. Et j'ai vraiment senti que Shri Ganesha dansait dans vos cœurs. C'est comme ça que cela a marché car il est innocence. Et il est le créateur de tout le rythme du monde. Donc, aujourd'hui encore, ils ont encore plus apprécié votre musique, devrais-je dire, et vous avez aussi joué encore plus rapidement, grâce à l'accompagnement de Sukhvinder Singh.
Il faut un jeu de tabla tout aussi bon, sinon le plaisir n'est pas si intense, on s'ennuie parfois. Mais [en hindi] chaque instant était agréable. Et on ne comprend pas, ils sont organisés pour nous, tout est pour nous. Et une fois que nous commencerons à réaliser le pourquoi de ces coïncidences, alors vous serez étonnés de voir que tout est fait très méticuleusement, très efficacement et rapidement très efficacement et rapidement par cette Puissance divine omniprésente. Alors, que Dieu vous bénisse. Que Dieu vous bénisse. Merci beaucoup. »
Shri Mataji Nirmala Devi, Veille de la puja de Shri Ganesha, Cabella, 09/09/1995

Nishat Khan joue au sitar les ragas Marva et Yaman. Sukhvinder Singh est aux tablas.
Publié par dictionnaire sahaja yoga

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