La musique du sud de l'Inde



« Nous vous sommes tous très reconnaissants de nous avoir présenté un instrument aussi méditatif que cette sainte vina. Ils connaissent la vina et savent que c'est l'un des Adhivaadyas [instruments primordiaux]. De plus, le mridangam [percussions] est un Adhivaadya et le ghatam en est également. Je dois féliciter le style de musique du sud de l'Inde, pour avoir maintenu ces Adhivaadyas. Mais dans le nord de l'Inde, ces instruments rythmiques ont pris une autre forme comme le tabla. Mais le mridangam a sa propre profondeur et sa propre subsistance, surtout pour la musique dévotionnelle, le mridangam est utilisé même dans le nord. Voici le ghatam, vous avez vu, c'est comme une Kumbha. Et comme vous le savez, nous appelons la Kumbha l'endroit où repose la Kundalini. Et Shiva est celui qui joue le rythme. Il est le rythme. C'est le créateur du rythme. Alors, cette combinaison est si belle ! Et voyez à quel point cet instrument est simple. Même la vina, regardez, elle est fabriquée à partir de citrouilles et en bois. C'est un instrument si simple avec toute la profondeur de cette culture ! La profondeur de ces gens formidables, de ces artistes. produit des mélodies musicales tellement évoluées que vous ne pouvez pas produire en Occident. Je peux vous le dire.
Regardez la relation entre ces personnes, un rapport total. Pas besoin de lui dire quoi que ce soit ou de dire quelque chose pour savoir les notations, rien. C'est juste un super rapport. Toutes les permutations, combinaisons, tout. Maintenant, vous êtes tous des personnes Éveillées, tous des âmes réalisées, vous sentez donc maintenant le AUM en vous et vous l’appréciez. et je suis sûre que si vous apprenez cette musique, vous pourrez atteindre les mêmes sommets et un même sens de la vie plus profond. La musique était extrêmement méditative et la Kundalini dansait tout le temps. Vous avez tous apprécié.
Nous avions de grands compositeurs, mais c'étaient des compositeurs. Ils composaient la musique et elle devait être produite. Ici aussi, la musique qu'il a chantée, comme les bhajans et tout ça, est écrite par de grands poètes, composée aussi. Cette disposition, vous pouvez l'agrandir comme vous le souhaitez ; les permutations et combinaisons, vous pouvez les poursuivre. Cette disposition n'existait pas et maintenant, à cause de cela, les gens deviennent fous avec leur musique.
Donc, nous devons comprendre que la même composition que vous aviez, avec cela, vous pouvez créer votre propre version, votre propre atmosphère. Par exemple, comme le Darbari Kanada. C'est un raga très majestueux. J'ai toujours pensé qu'à la vina, cela sonnerait mieux, avec beaucoup plus de résonance que sur un autre instrument. Et il a joué le raga Drabari, il a vraiment recréé toute la cour 'darbar' devant moi. Aussi, les ragas comme Malkauns, tous ces ragas sont très majestueux, mieux joués à la vina qu'au sitar. Voyez combien de doigts il utilise et combien de cordes il doit pincer. Et ce sont des gens si modestes, si humbles. Comme il l'a dit: "Vidya vinayena shobhate [la connaissance fait grâce à l'humilité]" s'il y a 'vidya', s'il y a du talent, il doit avoir 'vinaye', il doit avoir une permission.
J’espère que certains Sahaja Yogis comprendront cela et apprendront ces choses. Pourquoi pas? Vous êtes tous des âmes Réalisées. C'est parce que vous êtes des âmes réalisées, que vous appréciez cette musique. Sinon, vous n'auriez pas pu. Parce que cette musique vient de l’Aumkara, de la Chaitanya elle-même. C'est pour ça que vous l'appréciez. Et plus vous développez votre goût pour cette musique, je suis sûre que certains d'entre vous, un jour, viendront aux pieds pareils-au-lotus d'un grand gourou ici, et produiront de la belle musique. Parce que cette musique ne doit pas mourir.
Vous êtes un formidable public, ils vous ont beaucoup apprécié. Ils avaient de plus en plus envie de s'exprimer. Et ce public doit s'accroître et cette musique doit continuer. Par exemple, il y a eu Mozart, personne n'écoute plus Mozart. Ils ont découvert que de nombreuses cassettes qu'ils avaient créées, ne se sont pas vendues, de Mozart.
[Coupe dans la vidéo]
Shinewas Arke Murti. Or, voyez-vous, Arke est le nom qui doit être en premier, parce que c'est le nom de son père. Donc nous l'avons fait. Et le père était monsieur?
Musicien: Arishkesho Murti.
Shri Mataji: Arke?
Musicien: Arishkesho Murti.
Shri Mataji: Aris. Aris?
Musicien: Arishkesho Murti.
Shri Mataji: Arishkesho Murti. Or, ce monsieur est une personne très connue. C'était un 'Viduana', ce qui signifie qu'il était très érudit sur la vina. Quelqu'un de très connu. Et puis son fils perpétue désormais la tradition du père. C'est très bien et je suis sûre que certains jeunes de ce groupe viendront et apprendront cela de vous. Au mridangam, nous avons monsieur Prasanna Kumar. Je sais quelle est la signification du mot 'prasanna'. Et il m'a vraiment rendue 'prasanna' [heureuse].
Quel travail magistral il a accompli! Magistral. Vous avez entendu des tablas, mais vous n'avez pas autant entendu de mridangam. Et voyez la profondeur, le contrôle, le rendu. Et par-dessus tout, un rapport total avec le musicien. Par exemple, dans la musique de l'Inde du Nord, s'ils jouent des variations appelées 'mukras', alors l'artiste joue simplement le laya (tempo), il ne joue pas la musique. Elles ne sont jamais combinées. Mais ici, voyez-vous, les deux sont combinés. Quelle compréhension!
Pareil avec M. Dyana, qui est un joueur de ghatam. Il prend juste... [Applaudissements]
Je suis très fière de vous, monsieur, de vous tous, vous avez fait un tel travail pour moi, qu’ils ont réalisé la richesse qui réside en ce pays. Et tout cela vient de la Divinité. Tout cela est pour le Divin, voilà pourquoi. Ce n'est pas destiné à quelque chose de médiocre. Mais c'est pour plaire au Divin. Et c'est pourquoi ils sont si ravis et très heureux, et tous se réjouissent. Ils ne se soucient pas de la nourriture, vous savez, de rien.
Musicien: Je suis désolé.
Shri Mataji: Non, non. Voyez, vous voyez?
[Applaudissements]
Musicien: Et monsieur Subramanyam au tambura.
Shri Mataji: Oui. Oui. M. Subramanyam, au tambura, tanpura, jouait ici et donnait aussi du tala (rythme) tout le temps.
[Applaudissements]
Bien que les talas (rythmes) soient nommés différemment et aient également des rythmes un peu différents, ils peuvent être facilement comparés à ceux de l'Inde du Nord, comme Kaharva (8 temps) et jhaptal (10 temps) et on peut aussi dire, ektal (12 temps). Il n’y a donc pas trop de différence. Comme certains d'entre vous apprennent les tablas, vous devez comprendre qu'il est très facile d'apprendre à partir de là. Mais ce que je ressens le plus, c'est que la façon dont il a joué la musique était aussi dans le style de l'Inde du Nord, ce qui est vraiment remarquable. C'est vraiment remarquable. Un jour, je vous dirai quelle est la différence entre les deux. Vous ne l’avez peut-être pas découvert. Et à quel point il doit être difficile pour lui de jouer sur la vina, ces ragas profonds et difficiles. Et il l'a fait. Alors nous devons l'applaudir très fort. »
Shri Mataji Nirmala Devi, programme musical, récital classique à la vina, Bangalore (Inde), 08/12/1991
Publié par dictionnaire sahaja yoga

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