Passer de nirvichara à nirvikalpa

« Hier, ma voiture est tombée en panne mais Je suis restée satisfaite par la beauté du ciel étoilé. Il est difficile de contempler cette beauté et Je désirais la voir… Parfois, il me faut aussi regarder cela et J’en ai aussi retiré du plaisir. En bref, il ne faut jamais être l’esclave de quoi que ce soit.
Si vous êtes en conscience sans pensée, Dieu vous emmènera partout comme s’il vous prenait dans ses bras. Il s’occupe de tout, sait tout et il n'est pas besoin de lui parler de quoi que ce soit. Tout ce dont vous devez vous soucier, c’est de savoir si vous êtes dans le flux principal, en nirvichara, ou non. Si vous n’y êtes pas, alors vous êtes coincé quelque part sur la rive. Une vague peut venir et vous remporter une, deux ou trois fois, mais encore une fois, vous vous retrouvez sur la rive.

Puis vous dites : "Mataji, rien ne fonctionne totalement bien pour moi". En fait, cela ne fonctionnera jamais totalement car vous êtes empêtrés sur les rives du vaste océan de l’amour de Dieu. 

Le bhajan à Shri Ganesha, "Ganesh stuti", que vous chantez est excellent. Il dit : "rejoignez le courant principal (Pravaha)" qui signifie le courant principal éclairé. "Vous ne devriez pas y apporter les vagues de vos émotions".
L’Aarti de Shri Ganesha dit aussi 'Nirvani Rakshave" ou "protégez-moi au moment de ma mort". Vous priez aussi en disant : "Raksha Raksha Parameshwari", "O Dieu, s’il vous plaît, sauvez-moi", mais vous voulez vous protéger par vous-même, alors pourquoi Dieu devrait-il vous protéger? Dieu dit : "Qu’il se protège donc lui-même." 
Ce que Je veux souligner c’est que vous devez apprendre à vous approfondir pour pouvoir tout recevoir en nirvichara (conscience sans pensée). Ensuite seulement vous pourrez atteindre le stade de nirvikalpa (conscience sans doute).

Vous devez n’avoir aucun attachement (être nirasakta). Ici, en Inde, nous disons : "mon fils, ma fille". En Angleterre, c’est tout le contraire, ils n’ont pas ce genre d’attachement à leurs enfants. Ils ne se préoccupent que d’eux-mêmes. Ici, tout commence par "mon fils, ma fille, ma maison etc" et à la fin, vous n’avez plus en tête que ce "moi" et "à moi". Vous devriez vraiment dire: "rien n'est à moi et tout est à Toi".
Comme saint Kabir l’a dit: "tant que la chèvre est vivante, elle bêle : "mée, mée" ("mee" signifie en Hindi "moi"). Mais quand la chèvre est morte, on fabrique du coton de ses intestins, et le seul son qu’on entend durant le procédé de fabrication, c’est : "Tu hi, Tu hi", qui signifie "Toi seul,Toi seul". Vous devriez aussi avoir ce même sentiment de "Toi seul existe". Lorsque ce sentiment envahira votre être, vous serez en mesure de comprendre la vraie signification derrière "nih". »
Shri Mataji Nirmala Devi, traduction du Marathi, discours sur le sens du prénom Nirmala, Rahuri, 31/12/1980
Traduction faite à partir de 2 versions : la revue Nirmala Yoga 1982, une récente traduction
Publié par dictionnaire sahaja yoga

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