I Le rêve de C.S. Lewis


Voici l’extrait de C.S. Lewis auquel Shri Mataji fait référence dans plusieurs discours :

« Voici la raison pour laquelle j'ai demandé s'il y avait une autre rivière : par une longue allée de la forêt, la face inférieure des branches feuillues avaient commencé à trembler sous la lumière dansante; et je ne connaissais rien de tel sur terre qui put produire cette apparence, car la lumière réfléchie par l'eau en mouvement, repartait vers le ciel. Quelques instants plus tard, je réalisais mon erreur. Une sorte de procession s'approchait de nous, et la lumière venait des personnes qui la composaient.
D'abord avançaient les Esprits lumineux, pas les Esprits des hommes, qui dansaient et lançaient des fleurs tombant sans faire de bruit, des fleurs qui dérivaient légèrement, bien que selon les normes du monde des âmes, chaque pétale aurait pesé un quintal et leur chute aurait fracassé les rochers. Puis, sur la gauche et sur la droite, de chaque côté de l'avenue de la forêt, arrivaient des formes juvéniles, les garçons d'un côté, les filles de l'autre. Si je pouvais me rappeler leur chant et écrire les notes, aucun homme les lisant ne développerait jamais de maladies ni ne vieillirait. Entre eux se trouvaient les musiciens: et ensuite, la Dame en l'honneur de qui tout se passait.
Je ne me souviens pas si elle était nue ou habillée. Si elle était nue, alors ce doit être la pénombre presque visible de sa courtoisie et de sa joie qui produisit, dans ma mémoire, l'illusion d'un grande et brillante traîne qui la suivait dans l'herbe heureuse. Si elle était vêtue, alors l'illusion de la nudité fut sans doute due à la clarté de son Esprit intérieur qui brillait à travers ses vêtements. Car les vêtements dans ce pays ne sont pas un déguisement: le corps spirituel court le long de chaque fil et les transforme en des organes vivants. Une robe ou une couronne fait tout autant partie des caractéristiques de la personne vêtue qu’une lèvre ou un œil.
Mais j'ai oublié et la seule partie dont je me souviens, c’est la beauté insupportable de son visage.
-Est-ce que, est-ce que c'est…?" Murmurai-je à mon guide.
-Pas du tout, dit-il. C'est quelqu'un dont tu n’as jamais entendu parler. Son nom sur terre était Sarah Smith et elle a vécu à Golders Green.
-Elle a l'air d'être- eh bien, une personne d’une importance particulière.
-Oui. Elle fait partie des grands. Tu sais que la renommée dans ce pays et la gloire sur terre sont deux choses très différentes.
-Et qui sont ces gens gigantesques ? Regardez! Ils sont comme des émeraudes qui dansent et jettent des fleurs devant elle.
-N’as-tu pas lu ton Milton? Mille anges animés sont à son service.
-Et qui sont tous ces jeunes hommes et jeunes femmes sur ses côtés?
-Ce sont ses fils et ses filles.
-Elle a dû avoir une très grande famille, monsieur.
-Chaque jeune homme ou jeune garçon qui l'a rencontrée est devenu son fils - même si ce n'était que le garçon qui apportait la viande par la porte arrière. Chaque fille qui l'a rencontrée est devenue sa fille.
-N'est-ce pas un peu dur pour leurs propres parents?
-Non, ce sont ceux qui volent les enfants des autres. Mais sa maternité était d'une autre nature. Ceux sur lesquels c’est tombé sont revenus vers leurs parents et les ont aimés davantage.
-Tous les animaux et les oiseaux qui sont venus à Elle ont trouvé leur place dans son amour. En Elle, ils sont devenus eux-mêmes. Et maintenant, l'abondance de la Vie qu'Elle a dans le Christ par le Père, s’écoule en eux.
J'ai regardé, stupéfait, mon professeur.
-Oui, dit-il, c'est comme lorsqu’on jette une pierre dans un lac et que les vagues concentriques se propagent de plus en plus. Qui sait où cela s'arrêtera? L'humanité rachetée est encore jeune, elle n'a guère atteint sa pleine puissance. Mais déjà, il y a assez de joie dans le petit doigt d'un grand saint tel que cette Dame-là, pour éveiller à la Vie toutes les choses mortes de l'univers.
Tandis que nous parlions, la Dame ne cessait de s'avancer vers nous, mais ce n'était pas vers nous qu’elle regardait... »
Extrait tiré du chapitre 12 (a deam) du livre de C.S. Lewis, The Great Divorce, publié à Londres en 1946.
L’humanité a été rachetée par le sacrifice du Christ qui est ressuscité par "l'abondance de la Vie", c'est-à-dire les vibrations de l’énergie inaltérable de l’univers, la Param Chaitanya. La Déesse, Adi Shakti, peut ensuite ouvrir le dernier chakra du Sahasrara pour éveiller à la Vie "toutes les choses mortes de l'univers", en leur offrant le baptême de l’énergie de la Kundalini, reflet intérieur de cette énergie universelle qu'est la Param Chaitanya, personnifiée par l'Adi Shakti.
Publié par dictionnaire sahaja yoga



Commentaires

jeanne a dit…
quelle description merveileuse, merci de nous la faire partager , belle traduction qui garde toute sa poèsie JSM

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