Avant d'ouvrir leur Sahasrara ...

« Quand Je suis arrivée ici pour la première fois (dans le village de Nargol), Je n'avais, à ce moment-là, pas du tout l’idée d’ouvrir le Sahasrara. Je sentais qu’il fallait d'abord que Je comprenne l'état d'esprit des êtres humains. Il semblait que les gens n'étaient pas encore prêts à comprendre le sens de la Réalisation du Soi, bien que de nombreux saints et d’âmes Réalisées aient parlé de la Réalisation dans ce pays auparavant, tout spécialement dans le Maharashtra où ils avaient une connaissance très profonde du sujet. Parce que les Madhya Margis, appelés Nath Panthis, avaient habité là qu’ils avaient dit que le seul chemin pour l’évolution, était de connaître son propre Soi. Sans connaître le Soi on n’arrive jamais à rien.
Je savais très bien cela aussi, mais à cette époque, J'ai découvert que les êtres humains étaient dans un état très confus. Les gens n'étaient pas du tout au courant de la personne après laquelle ils couraient. Ils ne possédaient aucun élément de vérité. Ils n'avaient qu'un seul but, faire de l'argent à partir de n’importe quoi. Et lorsque l'état d’esprit des êtres humains devient comme cela, quand ils refusent de reconnaître la vérité, il devient vraiment difficile de leur dire ce qu'est la vérité.

Par ailleurs, pourquoi les gens m’auraient-ils écoutée? Maintes et maintes fois, J’ai senti que les êtres humains devaient continuer à lutter en courant après toutes ces choses.

Mais J'ai réalisé que les gens souffraient déjà beaucoup par les attaques du Kali Yuga. Tout d'abord, les gens qui étaient censés avoir gagné de la bonté dans leurs vies passées, étaient torturés par des méchants qui avaient engendré beaucoup de méfaits dans leurs vies antérieures. Parmi ceux-là, se trouvaient aussi certains qui souffraient beaucoup à cause de leurs mauvaises actions dans leurs vies passées. Alors que d'autre part, il y avait ces gens, nés dans ce monde en tant que (démons) rakshasas, qui n'hésitaient pas du tout à tricher, à torturer ou à rendre la vie des autres misérables.

Donc J'ai remarqué avec intérêt deux sortes de personnes : celles qui exploitent les autres et celles qui sont exploitées.
Or, il fallait évaluer sur qui, en particulier, l'attention devait se concentrer. Les personnes qui exploitaient les autres pensaient d’elles-mêmes qu’elles étaient les plus évoluées. Elles n'avaient jamais imaginé qu’en fait, elles dérangeaient et torturaient les autres. Alors que les personnes qui étaient exploités, continuaient à les tolérer, peut-être en raison de leur impuissance. Ou bien elles ne savaient pas comment réagir contre ceux qui se comportaient d'une telle manière ou même protester contre eux. C'est à ce moment que Je me suis demandée quand les gens allaient penser : nous devrions changer ou avoir une transformation intérieure.

Parce que, ces deux types de personnes avaient fait des compromis avec elles- mêmes. Quelques personnes en exploitaient d'autres, plus ou moins, alors que quelques personnes toléraient plus ou moins l'exploitation d'autrui. Tel était l'état de la société qui prévalait au nom de Dieu ou au nom de la nation ou de la politique, ou de ce que nous appelons l’économie. Certains étaient très pauvres tandis que d'autres étaient très riches. De cette façon, de mauvaises (identifications) prévalaient dans le pays. J’ai senti que tant que l’être humain ne désirait pas être transformé, à moins qu'il ne reconnaisse lui-même, qu'il soit capable de reconnaître l’estime de soi et la dignité en lui, il continuerait à faire ce type d'actions. Tous ces facteurs existaient déjà là dans ma tête depuis l'enfance et Je pensais que Je devais d’abord bien comprendre ces êtres humains. C'est pourquoi au début, Je devais effectuer un grand nombre d'exercices et étudier les êtres humains pour les comprendre patiemment, dans un état de témoin. Je voulais comprendre ce après quoi ils courraient, et les lacunes qu'ils avaient en eux-mêmes, ce qu’étaient leurs problèmes et pourquoi ils pensaient de cette manière. Puis J'ai compris, et J’en suis venue à la conclusion que dans l'esprit des êtres humains, il devait y avoir soit de l’ego ou du superego, ce que nous appelons des conditionnements, et que ces deux facteurs étaient responsables de la création de leurs déséquilibres intérieurs. Ils semblaient avoir avaient perdu totalement leur équilibre. A moins d’être équilibré intérieurement, comment la Kundalini allait-elle s’élever en eux? Ce (déséquilbre) était un facteur très important. »
Shri Mataji Nirmala Devi, Diwali puja, Nargol, Inde, traduit de l'Hindi, 29/10/1995

Jusqu'à la personne Gorakh Nath, le Yoga était une doctrine secrète qui était révélé seulement à ceux qui avaient été initiés dans l'ordre de Nath-panthi. On en ait peu au sujet des Nath Panthi et leur doctrine, sauf par le biais de légendes populaires, car les Nath Panthi préféraient la transmission orale à la tradition écrite. Ils vivaient en ermites dédaignant la vie de famille et vénéraient le Sans-Forme. Naturellement, les hindous sectaires qui croyaient en les rituels du temple, les tabous alimentaires et le système des castes, les considéraient avec méfiance. Beaucoup de Nath Jogis ont été considérés comme des "Pirs" (des âmes réalisées) par les musulmans ; à travers l'Inde, le Pakistan et le Bangladesh, on trouve des sanctuaires où la population locale vient ici rechercher des bénédictions pour résoudre leurs problèmes quotidiens.

Certains chercheurs sont d'avis que les Nath Jogis, comme le bouddhisme et le jaïnisme, se sont éloignés de la pensée dominante védique. Cependant, il y a des histoires qui montrent que Gorakh Nath était considéré comme une forme de Shiva ou de Vishnu, ou bien d’autres présentant Gorakh Nath comme une force indépendante supérieure aux divinités hindoues.
Publié par dictionnaire sahaja yoga

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