Un amour pur pour son pays


« Une femme au foyer, voyez-vous, doit être très sensible. Elle doit être attentive, pratique. Je dois dire que mes deux filles ne m'ont jamais ennuyée parce que leur père n'était pas à la maison. Elles m'ont vraiment beaucoup soutenue et Je leur ai donné toute la compagnie nécessaire, mais elles ne se sont jamais plaintes à moi de ce que leur papa n'était pas là : "pourquoi notre papa ne vient pas?" Le père de chaque enfant était toujours là, mais leur papa toujours absent. Mais elles n’y ont même jamais pensé. J’ai reçu une telle aide de tout le monde.
J'ai aussi eu une enfance heureuse avec mes parents. Ils nous ont appris comment se sacrifier, lorsque mon père a connu la prison pendant des années et ma mère est allée à cinq reprises en prison. De grandes maisons énormes, nous sommes passés à des huttes. Mais nous profitions de tout. Le sentiment que tout ce que faisaient nos parents était pour la liberté de notre pays, était si inspirant que nous n'avons jamais pensé aux petits conforts que les enfants demandent. Nous pouvions dormir n'importe où, ne rien manger, vivre n'importe où. A cette époque aussi, J’ai découvert beaucoup de grands personnages, qui étaient des amis de mon père, des gens dynamiques et patriotes, très patriotes.

Un jour, on nous a dit que les prisonniers politiques allaient être transférés d’un endroit à un autre, de sorte qu'ils allaient être sur le quai (de la gare). Nous nous sommes tous précipités sur le quai pour les voir. Il y avait un sage qui était considéré comme une personne très honorable. Il m'a appelé et m'a demandé : "qu'est-ce que tu fais? Pourquoi participes-tu au mouvement de 1942? Pourquoi ne t’occupes-tu pas de ta mère? Ta mère est tellement inquiète." Il m'a fait tout un sermon. Bien sûr, 1942 a été une véritable épreuve pour n’importe quelle jeune fille. Ils m'ont mise sur de la glace et m’ont donné des chocs électriques et toutes sortes de choses (lorsque Shri Mataji a été arrêtée). Mais pour moi, cela ne comptait pas. Mon père m'a appelé de côté. Il m’a dit: "Comment ce vieux monsieur ose-t-il te dire ces bêtises ! Je suis tellement fier de toi. J'espère que tous les enfants deviendront comme toi et qu’ils se sacrifieront pour le pays".
Puis il a crié à ma mère: " tu es la fille de telle et telle famille. Comment ose-tu écrire des lettres comme ça (à ce vieil homme)? Qu'est-ce que tu veux dire par là?" J'étais très jeune, J’avais 17, 18 ans. Il m'a dit: "vas-y, je suis avec toi". Et cela m'a enseigné la leçon que si votre dévouement est d’une pureté absolue, comme ce que vous avez à faire, vous pouvez y arriver. Et, comme Gandhi l’a dit, nous devons avoir la liberté avant tout. J'ai vu le drapeau anglais, l'Union Jack, en berne et le drapeau tricolore (indien) être hissé. Cela a été un moment qui m’a dépassé, même maintenant, Je me souviens de ces jours.

Beaucoup d'entre vous, qui sont Indiens, n’ont peut-être pas connu ces jours, c'est pourquoi vous êtes si insouciants. C'est pourquoi certains, parmi vous, ne comprennent pas par quels sacrifices nous avons obtenu cette liberté. Ce n'est pas une liberté facile. Cela a été une liberté très, très difficile et Shastriji a été l'un de ceux qui ont tout quitté pour rejoindre (le mouvement politique de libération "Free India"). Il avait une mère à soigner. Il est l’un de ceux qui ont abandonné toutes ces choses. N’importe quel jeune homme aurait eu des ambitions. Il a tout abandonné juste pour rejoindre le Congrès. C'était l'époque où les gens étaient tout simplement charmés. Gandhiji était aussi un homme de petite taille et ce monsieur a vraiment séduit tous les jeunes. Tant de jeunes ont renoncé à leurs études, renoncé à tout, non pas pour quelque chose de mal, mais pour se battre pour leur pays. Et ils ont sacrifié leurs vies.


Donc, beaucoup étaient très honnêtes, purs, avec un amour pour leur pays qui les rendaient si beaux. C’était des jeunes filles, des jeunes garçons, des vieillards et des femmes. Nous n'avions jamais connu quelque chose comme la corruption ou autre sorte de mauvais sentiments. Nous travaillions tous ensemble jour et nuit. J'ai eu quelques très mauvaises expériences où nous sommes restés dans la jungle et avons fait toutes leurs choses. Si Ma biographie est écrite, vous pouvez lire tout cela.

La majeure partie de la vie de ce gens formidables a été (consacrée) au pur amour de leur pays. Il y a une différence avec le fait d'aimer son pays. "L'amour pur" signifie simplement que vous aimez votre pays pour l'amour de votre pays. Non pas parce que vous pouvez y faire de l'argent, obtenir un poste élevé, etc. C’est juste par pureté, d’un dharma inné, que vous aimez votre pays. Si un pays ne reçoit pas cet amour, ce serait comme un cancer... Le pur amour pour votre pays est si bon.
J’ai découvert que les Sahaja Yogis, une fois qu'ils sont transformés, commencent immédiatement à voir ce qui cloche dans leur pays. Il ne s'agit pas d'attachement, d'engouement ou de foi aveugle, mais ils voient. Je pense que c'est l'essentiel : nous devrions voir ce qui ne va pas dans notre pays. Par exemple, si vous aimez votre enfant, alors vous devez savoir ce qui ne va pas chez votre enfant. En outre, vous devriez aimer l'enfant et lui dire aussi ce qui ne va pas. Sinon on n'apprend pas, c’est de la possession, de l'engouement ou du conditionnement. Il est très surprenant qu’avec l'ouverture subtile de votre conscience, vous voyez ensuite ce qui est erroné, ce qui est nuisible ou destructeur pour votre pays et que vous souhaitez l'améliorer.»

Shri Mataji Nirmala Devi, synopsis du discours en Hindi pour l’inauguration du livre “Lal Bahadur Shastri - Une vie de vérité en politique” de Sir C. P. Srivastava, New Delhi, samedi 03/12/1994
DIVINE COOL BREEZE, VOL. VII, Issue 4 & 5


Publié par dictionnaire sahaja yoga

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