Sahaja Yoga, méthode révolutionnaire pour la Réalisation du Soi



« Sadashiva, qui se reflète en nous en tant que Shiva, en tant que l’Esprit, se reflète dans notre cœur, et comme vous l'avez vu, le but de notre vie est d’atteindre cet Esprit. 

L'autre jour, J’ai lu des livres sur la façon dont on obtenait cette Réalisation du Soi, dont on découvrait l'Esprit, et dont on torturait les gens. Tout d'abord, on leur demandait d’une manière ou d'une autre de nier, de mettre au défi et de condamner leur corps. Si le corps avait une envie de confort, on leur demandait d'abord d’essayer de dormir sur le tapis, non pas sur le lit. Mais cela ne suffisait pas. Alors du tapis, on allait sur une natte. Ce n’était pas encore assez. De là, il vous fallait peut-être dormir à même le sol, au contact direct de la Terre Mère. Puis, si le corps n'était toujours pas endurci, vous dormiez sur des pierres. Mais là encore, les Himalayas étaient loin, car Shiva réside au mont Kailash. Alors vous vous rendiez dans les Himalaya pour dormir sur la glace. C’était le minimum requis.

Ensuite, on leur disait que "si vous aimez la bonne chair, que vous voulez une nourriture somptueuse, que vous mangez beaucoup, d’accord, pour commencer, vous devez vous priver de tout ce que vous aimez, de tout ce que vous aimez". Par exemple, les Italiens ne pourraient plus manger de pâtes. Rires
Mais se priver n’était pas suffisant. Après, il fallait commencer à manger des choses très amères. C'est comme dans le Zen où l'on vous donne à manger quelque chose qui ressemble à du vinaigre élevé à la puissance cent huit, très aigre, ou bien quelque chose de très sucré, comme pour mettre votre langue à l’épreuve.

Mais il y avait toujours l’estomac. Donc, si vous mangiez trop, vous jeûniez pendant une journée. Si ce n'était pas suffisant, alors, pendant sept jours, puis quarante jours. Je veux dire, un mois n’a que trente jours; jeûner pendant 40 jours signifie que vous êtes fini. C’est ainsi que si vous deviez faire des austérités pour atteindre le Nirvana. Au vu de la situation, vous atteignez le Nirvana parce que vous étiez mort, voyez-vous, il ne restait rien d’autre de vous que des os, et ce sont ces os qui recevaient le Nirvana. Comme la mort s’ensuivait fatalement, vous n’étiez plus vivant et vous étiez au Nirvana, aucun doute à ce sujet !
Puis vous ne viviez plus dans une maison, parce qu’une maison, c’est confortable. Vous abandonniez votre épouse, vos enfants, vous renonciez à tout le monde. Il ne fallait porter qu’une seule chose, comme un chiffon noué autour de la taille, puis partir demander l'aumône. Mais ce vêtement aussi, posait encore un problème, parce qu’on peut s’attacher à son vêtement. Alors, vous alliez dans les Himalayas, où personne ne peut vous voir, vous enleviez vos vêtements et avec ce froid, vous restiez là, à grelotter des pieds à la tête. Ensuite, vous aviez votre Nirvana, vous obteniez votre Nirvana. Toutes ces conditions étaient réunies afin de détruire les exigences du corps, pour commencer, afin de dire au corps, "Non, rien à faire, tu ferais mieux de réussir à atteindre le Nirvana."
La deuxième chose consistait à détruire votre mental qui vous emmenait vers les sens, vers des choses joyeuses.
Supposons que vous teniez beaucoup à avoir quelque chose, donc, il fallait le nier, nier cela. Tout ce que votre mental vous disait, il fallait y répondre simplement par "Non, non, non". En sanskrit le "sloka" (le vers) est celui-ci: "Ya neti neti vacanair nigama avocam" que vous continuer à réciter : "neti, neti", "Non, pas ceci, pas ceci, pas ceci, pas ceci." Puis vous pouviez discuter du Nirvana, en discuter seulement. Avant cela, vous n’étiez même pas digne de parler de Nirvana. Quand J'ai lu ce livre, J'ai dit, "Baba, J’abandonne. C'est trop."
Mais avec Sahaja Yoga, c’est l'inverse, c’est comme construire d'abord le sommet de l'édifice, puis les fondations. L'ouverture de votre Sahasrara est la première chose que vous obtenez. Et puis, à la lumière du Sahasrara, vous devez vous observer et voir par vous-même. Peu à peu, l'introspection devient meilleure. Avec les vibrations, on voit pourquoi on veut cela, pourquoi on est attentif au confort, pourquoi l’attention se porte sur la nourriture, sur sa famille, sur ses enfants, alors qu'on doit réaliser ce qu’il y a de plus élevé. Donc, vous commencez à faire votre introspection. Puis vous savez, par vos vibrations aussi, ce qui ne va pas chez vous. Ensuite, vous n'essayez pas de voir ce qui ne va pas chez autrui. Vous commencez à vous voir en vous-même, car c'est votre évolution personnelle que vous devez atteindre. »  
Shri Mataji, Maha Shivaratri Puja, Chianchiano, Italie, 16/02/1991
 

"Baba" signifie oncle maternel; c'est un terme affectueux pour d'adresser à quelqu'un.
"Ya neti neti vacanair nigama avocam"  
 यद् (Yad) = qui
नेति (Neti) = pas ceci
नेति (Neti) = pas ceci
वचन (Vacana) = déclaration
निगम (Nigama) = Ecritures
_अवोचं_ (Avocam): qui ne peut être mis en mots

Shri Mataji donne l'exemple de la quinine qui est très amère ; nous avons remplacé cet aliment par le vinaigre, pour une meilleure compréhension.
Image: couverture d’un manuscrit Shakta avec Maheshvara, Parvati, Ganesha and Skanda Peinture à l’eau sur bois, avec or et argent, Népal.
Publié par dictionnaire sahaja yoga

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