II Le processus de pensée: la mémoire nous conditionne






« Mais ces pensées nous conditionnent vraiment et ne sont pas des choses inspirées. Elles ne viennent pas de l'intérieur et c'est pourquoi nous ne sommes pas spontanés. Par exemple, si Je suis assise ici, Je ne peux pas, en tant qu’être humain, me tenir tranquille, Je vais penser à quelque chose. Je vais penser à ce que je vais dire.
"Pourrais-je dire cela ou non? Et si je dis ceci, est-ce que cela ira ou pas? Est-ce que cela rentrera ou pas? " Toutes sortes de pensées me viendront en tête. Puis, par un côté, Je me poserai des questions et par l’autre, les réponses me viendront : "d’accord tu dis ça, et si tu parles comme cela ils pourront t’apprécier. Va par là, de cette façon ils comprendront ". Cela sera comme ça, vous voyez ? Ainsi le tri continue de se faire dans notre cerveau à partir de des expériences de notre vie présente.
Quelles que soient les expériences que nous ayons eues dans cette vie, en traitant avec les gens, en se formant (au contact) des autres, elles sont toutes conditionnées dans notre cerveau. L’ensemble devient un processus de pensée, qui nous vient à travers l’interaction de la pensée et de l'action, de l'action et de la pensée, qui a créé des vagues : "quelle mesure prendre, quelle pensée instiller, comment résoudre (le problème) " et nous pensons que nous sommes entrain de nous analyser. C'est une chose très superficielle. En fait, vous n'analysez rien, quoi que ce soit vous n’analysez rien. Comme je vous l'ai dit l'autre jour, vous ne faites rien. Donc vos pensées ne sont rien d’autre qu’un bouillonnement.


Car comme l’océan qui est si profond, si tranquille quand il touche le rivage, a une action et une réaction, de même, quand vous regardez quelque chose parce que votre attention se pose sur l'extérieur, immédiatement une vague de pensée se créé à partir de votre vision, qui revient à vous en vous donnant toutes les images liées à ce sujet, ce que vous savez de cette chose particulière, et cela vous revient (sous la forme) d’un processus de pensée. Cela se produit tout le temps et peut devenir si exaspérant que nous ne pouvons pas arrêter nos pensées. Ce processus continue comme un fou.
Vous ne savez pas, vous ne pouvez pas dormir car les pensées se présentent. Parfois, elles peuvent être horribles, parfois gratifiantes, parfois romantiques, parfois totalement négatives, d’autres fois très positives. Quelque fois, vous avez l’impression que vous devez faire ceci, que vous ne devriez pas faire cela.

Mais quand vous agissez réellement, vous ne pensez pas.

C’est surprenant, nous ne le remarquons jamais ; lorsque nous faisons quelque chose de particulier, par exemple, je m’apprête à parler. Or, j’avais pensé à ce que j’allais dire, disons 10 minutes avant, mais quand je parle je ne repense pas à ce que j’avais élaboré, parce qu’à ce moment, j’ai construit ce processus de pensée dans mon cerveau, je l’ai stocké quelque part et quand je commence à parler, ce flux vient directement. »

Shri Mataji Nirmala Devi, Puja sur l’Agnya, Caxton Hall, Angleterre, 18/12/1978

Publié par Dictionnaire de Sahaja Yoga

Commentaires

Corinne a dit…
Merci pour cet extrait qui m'était inconnu jusqu'alors !
Marie-Odile a dit…
Quand on fait quelque chose de non-routinier qui requiert notre attention, on ne pense pas c'est vrai, on est absorbé dans l'action. C'est sans doute pourquoi il est si important de faire des choses belles, positives, créatives, qu'on aime.
Merci de nous rendre les choses si claires !

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