AUM ou Omkara selon Sahaja Yoga


AUM ou OM est une syllabe sacrée pour la plupart des hindous, pour les sikhs et les jaïns, les bouddhistes. Pour les Juifs, Musulmans et Chrétiens, sous la forme de "Amen", c’est une salutation indispensable à la volonté divine. C'est le Son Primordial d'où découle toute la création, qui soutient et imprègne l'univers tout entier pour ceux qui peuvent l'entendre.
A l'origine, la vibration primordiale Om se traduit par un son appelé Pranava ou «réverbération» ; plus tard il est appelé Omkara. Shri Ganesha est Omkara-Swarupa, c’est à dire la forme de l'Omkara, et Jésus Christ est son incarnation terrestre.

Le phonème A commence plus ou moins dans la gorge, le U monte contre le palais et le M fait vibrer les lèvres et la cavité nasale. Cette ouverture de la bouche, cette utilisation du palais et des lèvres couvrent ainsi l'ensemble des apertures pour former les phonèmes, c’est pourquoi AUM peut être assimilé à "l'alpha" et "l'oméga" qui sont les première et dernière lettres de l'alphabet grec.

« Quand tous ces sons sont émis simultanément et intégrés dans la spirale du corps, cela produit un son dans le corps. Ce son qui provient de cette synthèse est le OM, de même que les sept couleurs du Soleil finissent par devenir des rayons blancs (une fois mélangés). »
Shri Mataji Nirmala Devi, Bija Mantras, 1979


OM, c'est le son produit quand le Brahmanda, l’Oeuf de Brahman, se craque et que la création émerge.
La forme du signe est une représentation visuelle de l'émergence des trois Shaktis. A partir d'un centre, trois branches se déploient. La Kundalini est représentée par le point et le croissant est la représentation de l’ Esprit Suprême, le Paramatma à l’état de témoin.

Les trois syllabes A, U et M sont associés avec les trois Dieux Shri Brahma, Shri Vishnu et Shri Shiva et leurs Shaktis, leur pouvoir féminin, mais pas toujours de la même manière.

L’esprit éternel le Sans Forme, Sadashiva, est sans désir et sans action. L'équilibre parfait des gunas doit se briser pour que la Création puisse prendre place. La première manifestation, la première matérialisation de ce déséquilibre, c'est le Désir, car le désir est le germe de toute action et de création.

Ce désir est le A du AUM: la puissance du désir, la Shakti en tant qu'aspect de la volonté divine ou Shri Mahakali, est associée au côté gauche.

De ce désir naît la manifestation physique, le U du AUM: la puissance ou la faculté d'action du divin, ou Shri Mahasaraswati, est représentée par le côté droit.

Puis vient la puissance de l'évolution, le M du AUM: la puissance du dharma et de l'évolution ou Shri Mahalakshmi, est associée au canal central.

La forme finale non manifestée de l'Adi Shakti, ce quatrième son occulte, inaudible, que l'on appelle "ardha mathra" ou "anusvara" pourrait être celui du Sahasrara ouvert sur l'Esprit Suprême, Sadashiva.

Le Markandeya Purana décrit cette forme finale comme "le demi instant qui n’appartient pas à la parole, connu seul des yogis" qui sont Réalisés, et l’appelle "gandhari" car il se prononce avec la hauteur d'un "mi" de notre gamme, ou d'un "ga" chez les indiens.

Markandeya, dans le Markandeya Purana au chapitre 42, décrit ce son inaudible par les mots suivants:

« A and U and M sont les trois lettres (constituantes du AUM). Ce sont ces trois instants caractérisés par la bonté, la passion, et l’ignorance. Et un autre, un demi instant, qui a son siège au sommet de la tête est sans qualité et ne peut être compris que des Yogis. » Markandeya Purana, chapitre 42.
La bonté pourrait être une qualité du canal central, la passion impliquerait l’action et symboliserait le canal droit. L’ignorance symboliserait ici l’attribut du canal gauche, celui des émotions.
Cette connaissance pure est le "demi instant" que l’on acquière au niveau du chakra du Sahasrara, dont le siège est au sommet de la tête. Ce "demi instant" est sans "qualité", c'est-à-dire qu’il est au-dessus des trois gunas du canal gauche, droit et central.


« On l’appelle gandhari, car il doit être prononcé sur le ton de la note "gandhara". Quand on le prononce, il atteint la tête et donne une sensation de fourmillement (au sommet du crâne). » Markandeya Purana, chapitre 42.
La note "ga" (correspond au "mi" de notre gamme) est connectée au troisième chakra, celui du Nabbhi qui est le chakra de l’évolution. Ce fourmillement serait une façon de décrire les vibrations qui sortent du crâne une fois qu’on a la Réalisation.


« Or le premier instant est appelé manifeste, le deuxième non manifeste, et le troisième instant est la faculté intellectuelle (la conscience, l’attention); le demi instant est la demeure la plus haute. C’est dans cet ordre strict que l’on doit aborder les stades de la méditation religieuse. » Markandeya Purana, chapitre 42.
Le demi instant, "la demeure la plus haute", pourrait donc bien être le chakra du Sahasrara, le stade nécessaire à atteindre sur le chemin de l’évolution spirituelle pour entrer en contact avec Dieu.
Publié par dictionnaire sahaja yoga

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