La liberté au sein de la servitude de l'amour

« Si un petit enfant vient chez vous, il va déranger votre maison, sans aucun doute, et cela, il devrait le faire et vous devriez apprécier le dérangement, car si votre liberté est mise en cause par les pleurs d’un petit enfant, alors vous n'êtes pas malins. C’est une désertion, ou dirais-Je, de la solitude, se couper du primordial, du grand, de celui que vous êtes, si vous n’êtes pas capable de tolérer la liberté des autres.
Si un enfant n'a pas la liberté de pleurer à la maison, quelle conception de la liberté avez-vous? Une mère n'a-t-elle pas le droit de dire ce qu'elle veut dire à son enfant, alors que c’est son devoir de lui dire ce qui est bien et mal? Si le fils n'a pas le droit de manger ce qu'il veut dans la famille de sa propre mère, alors quelle liberté avez-vous? Il y a une telle confusion des choses.

Ce genre de liberté est l'extrême opposée de l'esclavage, car au centre, il y a l'amour, par lequel vous êtes lié à tout le monde et lié aux enfants : "Oui, je le suis, et je suis fiers d'eux; ils me lient et je leur suis attachée. C’est un attachement mutuel dont nous jouissons entre nous." Il y a tellement de réciprocité quand il y a un tel lien d'amour. Mais comprenons-nous l'importance de la servitude de l'amour? Au moindre prétexte, nous la brisons.»
Par exemple, l’épouse dit : "Je voudrais sortir aujourd'hui." Le mari lui répond : "Pourquoi? Je suis très fatigué, tu ne comprends pas ?" Ou si le mari dit:" J’ai envie de manger quelque chose, quelque chose de particulier", il parle de crêpes ou autres, d’une petite chose. "Oh, je suis très fatiguée à chaque fois que tu es exigeant." Si seulement elle pouvait imaginer qu’en faisant ce petite chose, il allait en être très heureux. Elle devrait être très impatiente de savoir ce qui lui ferait plaisir. Et il devrait être très impatient de faire ce qu'elle veut. Et ensuite, chacun profite de la compagnie de l'autre, sinon vous perdez tous les biens que vous avez en tant qu'êtres humains. Vous ne savez pas ce que vous perdez (en passant à côté de ces moments). Chaque instant est rempli de ces beaux liens, où vous échangez. Qu’avez-vous gagné? La façon dont vous vous battez, la façon dont vous agissez, qu'avez-vous gagné, voyons voir? 

Lorsque vous mourrez, il faudra passer une annonce dans le journal disant que XYZ est mort et vous verrez qu'il n'y aura personne. Et il faudra même payer pour que les gens viennent vous voir à votre mort. Voilà ce qui se passe aujourd'hui, il y a une telle sécheresse, un tel désert, une telle solitude. Qu'avez-vous obtenu par ce biais ?
Donc, nous devons avoir cet esclavage (de l’amour). Et il n'est pas question de sacrifice, vous voyez, du style : "Nous devons nous sacrifier pour la famille." Que sacrifiez-vous? Je veux dire, si votre famille vous coûte de l’argent, vous en retirez de la joie, c’est pourquoi vous le faites. Si vous devez mener une bonne vie agréable, vous ne sacrifiez rien du tout, mais vous êtes gagnant par le fait que vous meniez une bonne vie. Si votre femme vous dit: "Ne va pas au pub," et si vous n'y allez pas, alors vous ne devriez pas dire qu'elle est conventionnelle, vieux jeu, ceci et cela. Mais plutôt, vous devriez remercier votre bonne étoile qu’en ces temps modernes, il y ait encore quelqu'un qui vous parle avec sincérité. »
Shri Mataji Nirmala Devi, programme public, conseils sur l’Agnya, Caxton Hall, Londres, 18/12/1978
Publié par dictionnaire sahaja yoga

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