La valeur des artistes


Madame Nirmala Srivastava, bien avant de devenir Shri Mataji, avait déjà ce respect immense pour les artistes et cet amour des arts que son père lui avait transmis, étant lui-même un mécène pour les artistes qu’il rencontrait. 
Voici ce que son frère a écrit dans ses Mémoires:

« Des années plus tard, (après la partition de 1947, vers 1960) alors que Shri Mataji se trouvait à Bombay, Elle fut élue vice-présidente d’une jeune Fédération pour la jeunesse, qui voulait produire un film sur le thème : "sauvegarder et changer la culture de la jeunesse indienne"....
En plus d’être la vice présidente d’une association très prestigieuse, qui organisait des manifestations culturelles en Inde, (Sur Singar Samsad), Elle était membre du Club de Musique de Bombay et était invitée à de nombreux concerts. J’eus ainsi le privilège d’écouter en Sa présence, de majestueux artistes comme Bismillal Khan, Amir Khan, Bhinsen Joshi, Shiv Kumar Sharma, Vilayat Khan …etc. et d'assister au concert de Zareen Daroowala, dont  Shri Mataji dit qu’elle était une enfant prodige, et qui bien plus tard, joua de son sarod pour Son soixante quinzième anniversaire. »
Babamama, chapitre 6, "Mes mémoires", 2010



Voici un extrait de ce que Madame Nirmala Srivastava a écrit en 1961 sur la valeur des artistes:

« Les artistes doivent élever le sens artistique de leur public à leur propre niveau de goût et non s’abaisser à répondre à la demande médiocre du public, abandonnant ainsi leur liberté.
C'est possible si les artistes éclairés contactent les institutions sociales et éducatives. Les idées de ces artistes éclairés peuvent se propager au moyen d'articles dans les magazines et les journaux. Grâce à des pièces de théâtre, des films et des interviews à la radio, les gens peuvent être éduqués à comprendre ce qu’est l'art véritable, et ainsi, on peut maintenir la dignité de l'art.
En entrant en contact avec le grand public à travers ces sociétés, la personnalité de l’artiste développera sa sociabilité et il deviendra un être plus vif et plus sensible. Il réagira au moindre trouble de la nation, au moindre déséquilibre dans la société. Rencontrant un lépreux dans la rue, son cœur ressentira une telle empathie qu’à travers son art, il pourra créer une atmosphère qui engagera les travailleurs sociaux, les médecins, les scientifiques, et les personnes en charge de l'État à penser à une solution aux problèmes de la lèpre.
Si un artiste trouve que ses compatriotes manquent de patriotisme ou font preuve de lâcheté, il peut, à travers les autres, créer un profond respect dans leur esprit. Telle est la puissance de la motivation d'un artiste. Ce sont les plus belles fleurs de la Création, les rêves les plus doux du Créateur, et les pans les plus chéris de la société humaine. Peut-être qu'ils ne savent pas à quel point ils sont aimés, adorés et suivis par leurs spectateurs. »

Cet extrait a été publié dans un imprimé appelé "Souvenir", qui est hors circulation de nos jours. La date citée était 1961, ce qui correspond à la période durant laquelle Nirmala Srivastava a été membre du "Central Board of Film Censors" (la "Commission Centrale des Censeurs de Films") maintenant appelée le Central Board of Film Certification ("Conseil central de certification des films"), basé à Bombay (1961-1963?). 
C'est aussi à cette période que Nirmala Srivastava était membre de la "Youth Society for Films" fondée en 1961.
Photo : lors du festival du film dans les années 60 (?)
Publié par dictionnaire sahaja yoga

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