Etre patriote



« Mon mari … a tout sacrifié à l’honnêteté. L'honnêteté était pour lui tellement importante, il y était très attaché, Je veux dire à un point tel, que si Je vous raconte n’importe quelle anecdote, vous ne croirez pas à quel point il était honnête.

Un jour, Je suis allée à la bibliothèque. Quand Je suis sortie de la ville de Lucknow, car il était magistrat de la ville, il pleuvait à verse. Il n'y avait aucun "rickshaw", (tricycle à moteur servant de taxi modeste), rien. Et en tant que fonctionnaire du gouvernement, on est très pauvre et on ne peut pas se permettre de payer beaucoup de choses.

Mon mari est arrivé dans une jeep de la police. Alors je l'ai arrêté. Il m’a répondu qu’il ne pouvait pas s’arrêter : "je me rends à un travail important, et je ne peux pas te prendre dans la jeep". J'ai dit : "très bien, vas-y, cela ne fait rien", parce que le patriotisme c’est très important.

Si vous n'avez pas de sentiments pour votre pays, vous ne pouvez rien faire de bon. Aucun sacrifice n'est suffisant, quand il s’agit de satisfaire le désir de faire quelque chose pour votre pays et vos compatriotes.
Une chose que nos politiciens devraient savoir, c’est qu'ils ne sont pas dans les affaires, ils ne sont pas là pour faire de l'argent, mais pour obtenir la renommée. Encore aujourd'hui, si vous prononcez le nom de Lal Bahadur Shastri, des gens s’arrêtent de penser, ils sont simplement (plongés dans leurs souvenirs). Je sais ce qu’a dit mon père (à son sujet) et J'ai forcé mon mari, bien sûr je l'ai forcé, à écrire un livre sur Shastriji (le suffixe ji marque le respect) . Vous seriez surpris, à peine publiés, tous les livres se sont vendus partout dans le monde.

Alors une chose à savoir: c'est qu'on doit réaliser et espérer car il y a tellement de gens dans ce monde qui cherchent intérieurement la vérité, et qui veulent la paix de l'esprit et la paix mondiale. C'est un fait, c'est un fait. Outre les bénédictions du divin, même les gens - comme (l'orateur précédant le discours de Shri Mataji) a dit qu'il avait eu l'expérience de gens violents- c'est vrai, il y a de la violence, les gens nous ont torturés (les Britaniques ont torturé les Indiens) et nous aussi dérangés. Ca va, il vaut mieux pardonner, parce qu'ils sont ignorants et ils sont dans les ténèbres. Ce que nous pouvons faire, c'est de leur donner la lumière. Si vous leur donnez la lumière, ils vont se débarasser de tout ce qui est destructeur.»
Shri Mataji Nirmala Devi, jour des félicitations au lendemain du Birthday Puja, Dehli, Inde, 21/03/1995

Deuxième Premier ministre de la toute nouvelle Inde indépendante, entre 1964 et 1966, Lal Bahadur Shastri a pris ses fonctions après la mort du Premier ministre initial, Jawaharla Nehru. Avant lui, deux personnalités emblématiques ont marqué les esprits : Le Mahatma Gandhi, qui a irradié le monde de son caractère exemplaire et marqué l’Histoire de l’humanité par son mouvement de résistance pacifique, la voie de la non-violence. Et la figure paternelle de Nehru, personnage imposant, qui a impressionné jusqu ’à l’occident, par son désir de perpétrer la plus grande démocratie du monde.
A la suite de telles personnalités, Lal Bahadur Shastri devait s’imposer face à un peuple endeuillé et plongé dans la stupeur d’avoir perdu son chef vénéré pour la deuxième fois. Mais il avait l’air aussi effacé et ordinaire que Gandhiji pouvait être charismatique, aussi petit et frêle que Nehru pouvait être imposant. Comment prendre la relève d’un guerrier de la paix ou d’un patriarche admiré de tous ?
Son meilleur atout pour conquérir et convaincre son peuple, était son caractère humble et intègre, qui s’exprimait par une bienveillance et une courtoisie extrêmes, bien que ces qualités semblent à priori être à l’opposé du monde politique.
En deux ans et demi seulement de service, il a mené le peuple indien vers la modernité et transformé les lourdeurs administratives de cet immense pays, bien que les multiples langues, confessions, et traditions semblaient pouvoir l’empêcher d’évoluer. Puis, face à la menace de la guerre imminente avec le Pakistan, point essentiel dans l’équilibre politique du monde, qui risquait à tout moment de faire basculer ces pays dans le chaos, il a réussi l’impossible : réunir deux parties que la Partition avait tout récemment divisées, entraînant des millions de morts et un lourd passif de haine, que beaucoup de fanatiques étaient prêts à attiser. Il a voué sa vie à son travail, étant depuis son adolescence un ardent patriote. Mais surtout, c’est sa gentillesse envers toutes les personnes entrant en contact avec lui qui lui a permis de gagner la confiance de tous.


Publié par dictionnaire sahaja yoga

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